Le pape François a choisi de mettre sa troisième encyclique, Fratelli tutti, comme la précédente, Laudato   si’,   sous le signe de saint François d’Assise. Il invoque celui qu’il a choisi comme patron dans le ministère apostolique et il exalte « son cœur sans limites, capable de franchir les distances liées à l’origine, à la nationalité, à la couleur ou à la religion » (n. 3).

L’encyclique commence par François d’Assise et se conclut par une évocation du bienheureux Charles de Foucauld, celui qui, dans son désert, voulait être « le frère universel ». On sent bien, à travers cette double référence que le premier objectif du pape François est de présenter l’Église catholique comme « la sœur universelle » justement, celle qui accompagne tout être humain.

Cette encyclique, qui comporte tout un chapitre de réflexion sur la parabole du Bon Samaritain, unit étroitement la charité et la politique jusqu’à les identifier : « La charité, écrit le pape François, est le cœur de l’esprit de la politique » (n. 187).

Autant que de fraternité, il entend nous parler d’«amitié politique » conformément au sous-titre de son encyclique . Et il ajoute, rappelant que toute société doit faire sa place à Dieu :

« Lorsqu’au nom d’une idéologie on veut expulser Dieu de la société, on finit par adorer les idoles. »

« Il y a de la place pour tout le monde »

« Tant qu’il y aura une seule personne mise à l’écart, la fête de la fraternité n’aura pas lieu » (n. 110).

Et le pape formalise un nouveau droit : « le droit de se réaliser intégralement comme personne » (n. 128), ce qui implique « la pleine citoyenneté pour tous les migrants» (n. 129-130).

Pour un nouveau pacte social mondial

L’enjeu est colossal : le Pape veut « changer le cours de l’histoire en faveur des pauvres » (n. 165), comprenez : en faveur des pays pauvres.

À vous la lecture. Plaise à Dieu qu’on la travaille ensemble et que la fraternité rayonne toujours davantage dans notre paroisse !

+ don Antoine