En 1926, au Mexique, le président socialiste Calles promulgue une loi interdisant la pratique religieuse et ordonnant la fermeture de toutes les églises. Dès lors, les prêtres sont chassés et les résistants massacrés. Les fidèles catholiques se rejoignent et créent une armée, les Cristeros, pour résister à l’oppression violente du gouvernement et pratiquer librement leur foi. Leur cri de guerre est “Vive le Christ-Roi ! ». Lorsque la guerre éclate, José Luis n’a que 14 ans mais veut déjà rejoindre les Cristeros. En raison de son jeune âge, sa mère et le général Gorostieta refusent. Mais lui insiste auprès de sa mère : « Maman, jamais il n’a été aussi facile et rapide de gagner son Ciel ! Maman, je vous en prie, ne m’en empêchez pas ! ». Il finit par être admis en tant que porte-étendard des troupes Cristeros. José Luis, du haut de ses 14 ans, suscite l’admiration des soldats par sa charité et sa grande foi, qu’il nourrit quotidiennement du chapelet. C’est un garçon rempli d’espérance du Ciel pour qui « la Vie c’est le Christ et mourir représente un gain » (Ph 1, 21). C’est cette conviction qui l’amènera jusqu’au martyr pour le Christ.
Le 25 janvier 1928, au cours d’une bataille, le cheval du général Gorostieta est tué : le jeune José Luis lui offre alors le sien, lui permettant de s’échapper. Quant à lui, il est fait prisonnier. En prison, les soldats lui font peur. Ils torturent un autre Cristeros sous ses yeux. Mais José Luis a une confiance indéfectible en Jésus et lui dit : « Dis au Christ Roi près duquel tu seras dans un instant de me garder une place à ses côtés car je te rejoindrai bientôt près de Lui. » Alors vient son tour : les soldats le torturent en lui coupant au couteau le dessous des pieds. Il hurle de douleur et, entre deux plaintes, répète inlassablement : « Vive le Christ Roi ! Vive Notre-Dame de Guadalupe ! » Les soldats pleins de rage font tout pour qu’il renie sa foi. Le 10 février 1928, José Luis est traîné le long des rues de sa ville natale, les plaies de ses pieds enduites de sel. Arrivé au cimetière, on lui ordonne de creuser sa tombe. José Luis, qui pleure de douleur, se met à creuser. Une dernière fois, on lui demande de renier sa foi en échange de sa liberté. Mais pour José Luis, l’amitié avec le Christ est ce qu’il y a de plus précieux dans sa vie. Alors au pied de sa tombe, devant le soldat qui lui laisse une dernière chance, il crie : « Longue vie au Christ Roi ! ». Aussitôt, le soldat lui vide le chargeur de son revolver dans la tête avant de le pousser dans la fosse. Il meurt martyr le 10 février 1928, jour de sa fête que nous pourrons célébrer lundi. Saint José Luis, intercédez pour nous, que rien ne nous prive de l’amitié du Christ.