Jubilé vient du latin « se réjouir ». Un jubilé a pour objectif de se réjouir et de se réjouir de l’incarnation et de la rédemption. Tous les 25 ans, l’Église veut renouveler sa joie d’être sauvé par Jésus Christ. Et cela par des signes et gestes à vivre qui vont nous unir davantage au Christ Sauveur.
• Faire un pèlerinage Car Jésus est le chemin, et le chemin recherche des voyageurs ! Il s’agit de choisir à nouveau Jésus comme le chemin ; Grâce à Jésus ma vie redevient un chemin, un chemin qui va quelque part, vers le Ciel. Renonçons aux mauvais chemins qui ne mènent pas au ciel.
• La porte sainte : Passer une porte, c’est entrer dans une nouvelle vie, et en quitter une autre. Jésus est la porte : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » Jn 10, 9
• La miséricorde : Recevoir la miséricorde et la donner pour être sauvé. Le Salut c’est la miséricorde reçue pour le pardon de nos péchés : la confession. Mais c’est aussi une vie ! « Heureux les miséricordieux ils obtiendront miséricorde ! » Mt 5. Redécouvrons les oeuvres de miséricorde pendant ce jubilé.
• La prière : C’est La rencontre personnelle, dans le secret, avec mon Sauveur et où je vis en vérité mon amitié fidèle avec le Christ.
• La liturgie : Accueillir la puissance du mystère Pascal dans son expression ordinaire : les sacrements et surtout la messe, sacrement du mystère Pascal qui nous le rend présent pour le contempler et s’en nourrir.
• La profession de foi : Notre foi nous rassemble. Elle édifie l’Église dans laquelle je suis sauvé(e). Et confesser la foi sauve : « En effet, si tes lèvres confessent que « Jésus est Seigneur » (…) tu seras sauvé. Car la foi du coeur obtient la justice, et la confession des lèvres, le salut.» (Rm 10,9-10). Il s’agit là de renouveler notre adhésion aux mystères de la foi, mais aussi d’en témoigner ouvertement.
• L’indulgence : C’est comme le fruit et le coeur de toutes ces démarches. Faire toutes ces démarches « remet de l’ordre dans ma vie » et par conséquent répare les désordres du péché. Remise en ordre visible grâce à toutes ces démarches qui m’ouvrent à la grâce de Jésus Sauveur et miséricordieux ; remise en ordre invisible par l’obtention d’une remise des peines et conséquences de mon péché (car qui dit péché dit conséquences et peines !). L’indulgence est un mystère de restauration. Nous en mesurerons les effets au jugement dernier.
Don Axel de Toulmon, curé
Bénis le Seigneur ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Faire mémoire des bienfaits du Seigneur : le pape François nous y invite régulièrement. C’est pour lui comme une prière, « faire mémoire devant Dieu de notre histoire. » Ce que je suis, je le suis par une grâce d’amour. Dieu m’a aimé, Il m’a élu en m’appelant à le suivre et Il me conduit au long de ma vie jusqu’en son paradis. Alors je peux répéter : « Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! »
Si nous oublions notre histoire, nous oublions la grâce de Dieu agissante sur notre chemin. Nous oublions l’action de Dieu dans nos vies et risquons l’ingratitude. Pour nous aider à éviter cela, la Sainte Vierge est notre modèle, elle qui « retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur. » Avec Marie nous pouvons nous souvenir et chanter les Psaumes : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » !
Bénir Dieu et faire mémoire de son action, c’est aussi assumer la mémoire du péché. En effet, c’est dans mon péché que le Seigneur est venu me chercher. C’est à cause de mon péché que Dieu me fait miséricorde. Il m’a libéré comme Il a libéré Israël de pharaon et de son armée. Il a pardonné toutes mes offenses dans le sacrement de la réconciliation, alors je peux fredonner : « Aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés ; comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint ! »
Profitons peut-être des Psaumes que nous prierons cette semaine pour en faire une occasion de mémoire et d’action de grâce devant Dieu !