Musique Emoi – Edito Mars 2025
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Le mot « psaume » vient du grec psalmos venant lui-même du verbe grec ancien psalein qui signifie « pincer, faire vibrer, toucher un instrument à cordes. » Par conséquent il est évident que les psaumes ont une place de choix dans Musique Émoi, puisqu’intimement reliés à la musique.
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Ils jouent du …Psaltérion
Au Moyen Âge, le psaltérion sera utilisé pour accompagner des chants de psaumes.
Les différents genres de psaumes reflètent, comme un miroir, les multiples états de l’âme. Les Psaumes apprennent donc au croyant à prier… dans tous ses « états » ce n’est pas le moindre de leurs atouts, puisque … « adressés à tous, en toute liberté et toujours adaptés au moment présent.»
Le NOTRE PERE
Jésus (avant sa mort sur la croix et à notre demande),
afin de se rapprocher de nous, maintenant et pour l’éternité, nous a transmis :
la prière du Notre Père (Lc 11,1-13)
Cette prière essentielle est liée aux psaumes et notamment au psaume 145 dans lequel on ère, avez-vous deviné ?…
Cliquez et Voyez ci-dessous : … chut !!! sans entendre, …écoutez !!!
Ci-dessous, un véritable petit moment cadeau de la part de ceux qui ne peuvent pas entendre mais peuvent néanmoins écouter le Notre Père, avez-vous deviné ?…
Cliquez et Voyez ci-dessous : … chut !!! sans entendre, …écoutez !!!
LES PSAUMES
Jésus (après sa mort sur la croix et sa résurrection) évoque avec les apôtres l’importance des psaumes :
« Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Lc 44 – La liaison entre les psaumes, le Notre Père et Jésus est faite
St Augustin a appelé Jésus le « chantre admirable des psaumes » : Il a chanté avec sa voix, il a chanté avec sa vie, il continue de les chanter dans son Corps qui est l’Église.
Jésus était un juif pieux, qui a donc prié les psaumes, et les a utilisés dans ses prédications « Après avoir chanté les psaumes, ils sortirent pour aller au Mont des Oliviers » (Mt 26, 30 et Mc 14, 26) etc…
Alors ce numéro de Musique Emoi (qui a pour vocation de mettre en valeur les psaumes) devrait nous aider en fermant les yeux à imaginer Jésus en train de cantiller un des 150 psaumes, par exemple le psaume 145, le psaume 23 ou bien le …
fermez les yeux …et rapprochez-vous de Jésus, Il est là, son timbre de voix est
reconnaissable entre mille…Il est là tout près et …tout prêt ! Ouvrez vos oreilles …
Croire ou faire, faire ou croire, y’a pas photo…Croire CROIRE … CROIRE
INFOS INSOLITES SUR LES PSAUMES
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d’après Google le psaume le plus recherché sur la « toile » est le psaume 91, (psaume de la protection) tout juste avant le psaume 23.
le psaume le plus court : Le 117 (2 versets) il commence par le cri de louange Alléluia, et le tétragramme יהוה (Yahvé) se retrouve en début et fin de psaume.
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150 c’est le nombre total de psaume
Chaque psaume est particulier, prenez-en un qui correspond le mieux à votre état d’âme du moment et laissez-le agir en vous, vous ne serez pas déçu
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Un petit bonbon pour commencer ?
Dieu peut-il nous oublier ? Psaume 12
Ecoutez : https://www.rcf.fr/vie-spirituelle/vous-avez-un-nouveau-message?episode=396203
-message?episode=396203
L’information à partager au plus grand nombre :
L’information ci-dessous n’est pas ordinaire à cet endroit mais mérite d’être lue et surtout partagée au plus grand nombre :
Une exposition sur le Saint Suaire aura lieu à la paroisse à partir du 31 mars jusqu’au 20 mai 2025 ;
Cette exposition sera couronnée par une intervention d’un des spécialistes français du « Saint Suaire » le 8 mai 2025 à partir de 19 h …Qu’on se le dise !!!!
En anticipant largement sur cet évènement nous comptons sur votre présence et sur votre communication auprès de vos proches.
du négatif au positif
Morceaux choisis
Les psaumes sont intemporels, alors en termes de références musicales, vous ne serez pas choqués d’écouter aussi bien des morceaux de musique d’aujourd’hui, d’hier et de demain :
Alpha Blondy – Psaume 23 : restaure mon âme
Psaume 23 en Hébreux – תהילים כ״ג
Boney M – Rivières de Babylone :
Relève-Toi Mon Âme Samuel Shukrani’s :
Maguy Cithare – Chants de psaumes
Natacha St-Pier / Glorius /le cantique des cantiques
INTERVIEW
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Afin de mieux appréhender les psaumes, notre équipe a demandé un interview à une spécialiste : Jocelyne GENTON (Guide association Etoile Notre Dame), guide accompagnatrice de pèlerinages depuis plus de 15 ans au sein de l’association « Etoile NOTRE DAME » a accepté d’évoquer avec notre groupe Musique Emoi le sujet des Psaumes.
Merci Jocelyne pour ton excellente collaboration et merci à tous(tes) pour votre écoute
https://www.etoilenotredame.org/
https://www.facebook.com/etoilenotredame/?locale=fr_FR
(25000 followers)
Psaumes, tous inspirés par DIEU ?
Chers frères et sœurs, bonjour !
En préparation du prochain Grand Jubilé, je nous ai invités à dédier l’année 2024 « à une grande « symphonie » de prière ».
Dans la catéchèse d’aujourd’hui, je voudrais rappeler que l’Église possède déjà une symphonie de prière dont le compositeur est l’Esprit Saint, et c’est le Livre des Psaumes. Comme dans toute symphonie, il y a divers « mouvements », c’est-à-dire divers genres de prière : louange, action de grâce, supplication, lamentation, narration, réflexion sapientielle, et autres, aussi bien dans la forme personnelle que dans la forme chorale de tout le peuple. Ce sont les chants que l’Esprit lui-même a mis sur les lèvres de l’Épouse, son Église. Tous les Livres de la Bible sont inspirés par l’Esprit Saint, mais le Livre des Psaumes l’est aussi en ce sens qu’il est rempli d’inspiration poétique. La prière de Jésus, de Marie, des Apôtres et de toutes les générations chrétiennes qui nous ont précédés. Les Psaumes ont eu une place privilégiée dans le Nouveau Testament. En fait, il y a eu et il y a encore des éditions qui contiennent ensemble le Nouveau Testament et les Psaumes. J’ai sur mon bureau une édition ukrainienne de ce Nouveau Testament avec les Psaumes, qui m’a été envoyée et qui appartenait à un soldat mort à la guerre. Il priait au front avec ce livre. Les chrétiens et encore moins l’homme moderne ne peuvent pas reprendre et s’approprier tous les psaumes – ni tout dans chaque psaume.
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Ils reflètent parfois une situation historique et une mentalité religieuse qui ne sont plus les nôtres. Cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas inspirés, mais qu’à certains égards, ils sont liés à une époque et à un stade provisoire de la révélation, comme c’est aussi le cas pour une grande partie de la législation ancienne. Ce qui justifie le plus notre accueil des psaumes, c’est qu’ils ont été la prière de Jésus, de Marie, des Apôtres et de toutes les générations chrétiennes qui nous ont précédés. Lorsque nous les récitons, Dieu les entend dans la grandiose « orchestration » qu’est la communion des saints. Jésus, selon la Lettre aux Hébreux, entre dans le monde avec dans le cœur un verset de psaume : « Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, » ( He 10,7 ; Ps 40,9) ; et il quitte le monde, selon l’Évangile de Luc, avec un autre verset sur les lèvres : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23,46 ; Ps 31,6). Élément fixe de la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures. Après le Nouveau Testament, les Pères et toute l’Église ont utilisé les psaumes, ce qui en fait un élément fixe de la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures. « Toute l’Écriture Sainte respire la bonté de Dieu, dit Saint Ambroise, mais en particulier le doux livre des psaumes », le doux livre des psaumes. Je me demande : priez-vous parfois avec les psaumes ? Prenez la Bible ou le Nouveau Testament et priez un psaume. Par exemple, quand vous êtes un peu triste parce que vous avez péché, priez-vous le psaume 50 ? Il y a tant de psaumes qui nous aident à avancer. Prenez l’habitude de prier les psaumes. Je vous assure que vous serez heureux à la fin. Il nous faut faire des psaumes notre prière Mais nous ne pouvons pas nous contenter seulement de vivre de l’héritage du passé : il nous faut faire des psaumes notre prière. Il a été écrit que, dans un certain sens, nous devons devenir nous-mêmes « auteurs » des psaumes, les faisant nôtres et en priant avec.
S’il y a des psaumes, ou simplement des versets, qui parlent à notre cœur, il est bon de les répéter et de les prier pendant la journée. Les psaumes sont des prières « pour toutes les saisons » : il n’y a pas d’état d’âme ni de besoin qui ne trouve en eux les meilleurs mots pour se transformer en prière. À la différence de toutes les autres prières, les psaumes ne perdent pas leur efficacité à force d’être répétés, bien mieux, elle est accrue. Pourquoi ? Parce qu’ils sont inspirés par Dieu et qu’ils « respirent » Dieu, chaque fois qu’on les lit avec foi. Si nous nous sentons accablés par le remords et la culpabilité, car nous sommes pécheurs, nous pouvons répéter avec David : « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde » (Ps 51 (50), 3), le psaume 51 (50). Si nous voulons exprimer un lien personnel fort avec Dieu, disons : « Dieu, tu es mon Dieu, / je te cherche dès l’aube : / mon âme a soif de toi ; / après toi languit ma chair, / terre aride, altérée, sans eau » psaume 63 (62) (Ps 63(62), 2). Ce n’est pas pour rien que la liturgie a inclus ce psaume dans les Laudes des dimanches et des solennités. Et si la peur et l’angoisse nous assaillent, ces merveilleuses paroles du psaume 23 (22) viennent à notre secours : « Le Seigneur est mon berger […]. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal » (Ps 23(22), 1.4).
Les Psaumes ne se contentent de ne pas d’appauvrir notre prière en la réduisant uniquement à des demandes, à un continuel « donne-moi, donne-nous… ». Apprenons de la prière du notre Père qui, avant de demander le « pain quotidien », dit : « Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite ».
• Les psaumes nous aident à nous décentrer de nous-mêmes en ne réduisant pas nos prières à des demandes
Les psaumes nous aident à nous ouvrir à une prière moins centrée sur nous-mêmes : une prière de louange, de bénédiction, d’action de grâce ; ils nous aident aussi à être la voix de toute la création, en l’associant à notre louange. Frères et sœurs, que l’Esprit Saint, qui a donné à l’Église-Épouse, les mots pour prier son divin Époux, nous aide à les faire résonner dans l’Église d’aujourd’hui et à faire de cette année préparatoire au Jubilé une véritable symphonie de prière. Merci !
David est représenté avec une harpe, cela signifie que les psaumes étaient conçus pour être chantés ?
1 – Définition de quelques termes :
Le mot « psaume » dérive d’un mot grec « psalmos », ce qui signifie : poème chanté avec accompagnement de musique instrumentale (« psalmoï » au pluriel). Ce mot se retrouve à sept reprises dans le Nouveau Testament. En tenant compte de la définition étymologique de ce mot, on comprend aisément pourquoi ce livre fait partie des livres poétiques de la Bible.
Le titre hébreu de ce livre est « Sepher Tehillim », ce qui signifie en français « livre de louanges » ou « livre de cantiques ». C’est à partir de la version grecque de la Bible (la Septante) que ce livre a été appelé du nom de Psaumes. Cette version était couramment utilisée au temps des apôtres. Bien que la musique instrumentale et les Psaumes fassent bon ménage, il faut toutefois signaler le fait que certains Psaumes puissent être chantés « a cappella » ; dans ce cas, la voix humaine est le seul instrument de musique. C’est le cas du Psaume 46 ; la mention « chant » à la suscription détermine cette particularité. Comme quoi, à côté de la règle générale, l’exception a aussi sa place !
• Les psaumes lus, cantillés ou chantés ?
On fait souvent une différence entre chanter et psalmodier (Psaume 101 :1 ; 108 : 1). La première activité se rapporte à la récitation d’un psaume sur la base d’une mélodie alors que la seconde qui n’est pas très loin de la première, se caractérise par le fait de chanter sans inflexion de la voix, ce qui donne lieu à une mélodie monotone accompagnée d’un instrument. La harpe est l’instrument emblématique de la psalmodie. Dans l’Apocalypse (5 : 8-10), elle symbolise la louange qui sera rendue à l’Agneau. Si l’auteur d’un psaume est appelé « psalmiste », le mot « psautier » désigne l’ensemble des psaumes ou le livre qui les contient.
Les silences rythment les Psaumes. Le mot hébreu « Sélah » correspond à un silence (pause) ou à un intermède musical pouvant permettre de méditer les paroles déjà chantées. On trouve ce mot tout au long de ce livre (Ps. 66 : 4, 7, 15, etc.). Nous pouvons donc imaginer la gravité avec laquelle ces chants étaient chantés, ce qui n’est pas le cas d’une certaine musique que l’on rencontre, hélas! de plus en plus dans la chrétienté aujourd’hui, une musique endiablée, aux sons très émouvants et au rythme envoûtant! Le bruit et le tapage dénotent d’un manque de sérieux qui rend stérile le travail de l’intelligence (Ps.47 : 7 ; 1 Cor.14 : 15). Comme le dit le psalmiste : « O Dieu ! la louange t’attend dans le silence en Sion,… » (Psaume 65,1).
A plusieurs reprises, il est question d’un cantique nouveau dans ce livre (Psaume 96 :1 ; 98 :1). Il s’agit là de la célébration de Dieu suite à une nouvelle délivrance. Le cantique nouveau introduit généralement un nouveau sujet pour louer Dieu. Les jours viennent certainement où le cantique nouveau, à la gloire de l’Agneau, retentira dans les cieux (Apocalypse 5 :8-9).
• Si les psaumes sont conçus pour être chantés, y a-t-il des documents encore existants sur ce sujet ?
2 – Importance du livre des Psaumes :
Il suffit de remarquer les nombreuses citations des Psaumes dans le Nouveau Testament (186 citations d’après Scofield) pour prendre conscience de l’importance de ce livre dans la révélation de Dieu. Il semble que le Psaume 110 y soit cité plus souvent que tout autre chapitre de l’Ancien Testament. Le Seigneur Jésus a cité ce Psaume comme s’appliquant à lui-même (Marc 12 : 35-37). Sans contredit, les Psaumes ont une valeur inestimable, tant sur le plan spirituel et moral (Ps. 119 : 65-66 ; 94 :19), que sur le plan prophétique (Act. 2 : 25-31), historique (Ps. 104-106), et poétique (Ps. 45 : 1). De retour de l’exil, les Juifs firent de ce livre leur recueil de louanges.
Les Psaumes sont presque tous l’expression des sentiments produits dans le cœur du peuple de Dieu par les évènements par lesquels ce peuple passe. Le plus important dans ce livre, c’est qu’au-delà des expériences des psalmistes et du peuple, les Psaumes nous parlent de Christ, de ses souffrances et de ses gloires (Luc 24 : 25-27, 44), ainsi que de sa sympathie vis-à-vis du résidu juif (cf. Esaïe 63 : 9 ; Hébreux 2 :18). Nous avons dans ce livre l’expression des sentiments du Seigneur Jésus lui-même. Il est donc très bon de s’enquérir, par les Psaumes, de ce témoignage vivant qui est rendu à Christ (Jean 5 : 39).
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• Comment classer les psaumes par catégories ?
3 – Subdivisions du livre des Psaumes en cinq sections :
La répartition des Psaumes en cinq sections ne date pas d’aujourd’hui. Le nom de ce livre est au pluriel non seulement à cause de la pluralité des psaumes, mais aussi parce qu’il y a en réalité cinq livres dans ce Livre, qu’on repartit de la manière suivante et une chose étonnante c’est qu’en considérant le sujet qui est abordé dans chaque livre des Psaumes, on peut établir une relation entre ces cinq livres et les cinq livres de la loi (le Pentateuque de Moïse) :
. Livre premier (Ps. 1 à 41) – Genèse (il est question dans chacun de ces livres de l’homme, de la terre et de la création)
. Livre deuxième (Ps. 42 à 72) – Exode (ces deux livres présentent des captifs et des fugitifs)
. Livre troisième (Ps.73 à 89) – Lévitique (cette partie traite de ce qui se rapporte au sanctuaire)
. Livre quatrième (Ps. 90 à106) – Nombres (il est question de la marche d’Israël dans le désert)
. Livre cinquième (Ps. 107 à 150) – Deutéronome (dans ces deux livres, le rappel de la loi occupe une place importante).
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Les psaumes sont-ils tous de DAVID ?
4 – Les différents auteurs des Psaumes :
Les Psaumes ont été écrits par des personnes différentes et à des périodes fort éloignées les unes des autres. Le plus vieux Psaume (90) a été écrit autour du quatorzième siècle avant Jésus Christ. Alors que beaucoup datent du dixième siècle avant Jésus Christ ; le dernier a été rédigé au cinquième siècle avant Jésus Christ.
Il est important de connaître les auteurs des Psaumes ainsi que les circonstances qui les ont poussé à les écrire, pour mieux apprécier ces Psaumes. 74 Psaumes sont attribués à David, 12 à Asaph, 11 aux fils de Coré, 1 à Moïse (90), 1 à Salomon (127), 1 à Héman (88) et un autre à Ethan (89).
Les autres Psaumes (au nombre de 49) sont des Psaumes anonymes. Plusieurs considèrent David comme l’auteur de ces Psaumes. Cette opinion, assez répandue, pourrait être crédible puisque le Psaume 96 qui est un Psaume anonyme a sans aucun doute été composé par David à l’occasion du retour de l’arche à Jérusalem (1 Chr. 16 : 7, 23-30).
a- David :
Il a beaucoup contribué au développement de la musique en Israël. On lui attribue la paternité de l’usage des instruments de musique (Néh. 12 : 36b ; Amos 6 : 5), bien que leur origine remonte aux temps les plus reculés (Genèse 4 : 21). La musique avait une place de choix dans la vie de David (1 Sam. 16 :14-23 ; 18 :10 ; 19 :9). Plusieurs de ses Psaumes ont été écrits lorsqu’il fuyait devant Saül (Ps.57) ou devant Absalom, son propre fils (Ps. 3). Ces deux évènements donnent un caractère particulier au deuxième livre des Psaumes où justement il est souvent question de détresse (Ps. 50 : 15 ; 59 :1-3 ; 46 : 1). La vie de David qui est mêlée de peines et de joie rythme ses écrits (cf. Ps. 30 : 5).
b- Les fils de Coré :
Ils ont composé les Psaumes 42-49, 84-85, et 87. Dès lors qu’ils furent l’objet d’une grâce particulière de la part de Dieu (Nomb.16 : 28-35 ; 26 : 9-11), ces lévites chantres pouvaient chanter la grâce de celui qui les avait épargnés du terrible jugement qui a frappé Coré, Dathan, Abiram et leurs familles respectives. Sans détour, ils peuvent dire : « Tu es plus beau que les fils des hommes, la grâce est répondue sur tes lèvres… » (Ps. 45 : 2).
c- Asaph :
Il fut un lévite chantre qui s’occupait de l’oeuvre de la maison de Dieu ; il était chargé de diriger la louange (1 Chr. 23 : 1-5 ; 25 : 1-2, 6-8). Asaph était expert dans l’art de chanter à l’Eternel. Il est l’auteur des Psaumes 50, 73-83.
d- Moïse :
Homme de Dieu, guide et libérateur du peuple hébreu (Ex. 3 : 7-10), Moïse est l’auteur du Psaume 90. Ayant connaissance de la grandeur du Dieu vivant qui sauva son peuple « à main forte et à bras étendu », et conscient de la fragilité de l’homme (v. 3-9), il peut exprimer sa confiance en Dieu à travers ce Psaume : « Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération » (v.1). Le Psaume suivant (91) garde le même sujet (v. 9), tout en rassurant davantage le croyant au sujet de la protection qui vient de Dieu.
e- Salomon :
Fils et successeur de David sur le trône d’Israël (1 Chr. 29 : 19, 23), Salomon est le bâtisseur du temple de Jérusalem, la maison de Dieu. Ce fut un projet cher au cœur du roi David. Son expérience avec Dieu l’a conduit à réaliser que « si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain ;… » (Ps. 127 : 1).
f- Héman et Ethan :
Ces deux compositeurs de psaumes d’instruction sont connus pour leur sagesse (1 Rois 4 : 31). Le premier fait même partie de ceux qui dirigeaient le chant dans le cadre du service de la maison de l’Eternel (cf. 1 Chr. 25 : 1, 4, 5, et 6).
Les sujets évoqués par les psalmistes se rapportent souvent à leur domaine d’activité. Pour parler du bon berger au Ps. 23, Dieu n’a pas utilisé un forgeron mais plutôt quelqu’un qui par son expérience de berger, pouvait bien apprécier et en même temps mieux présenter le travail d’un berger (Ps. 78 : 70-72). La plupart des Psaumes qui font partie du troisième livre où il est question du sanctuaire ont été composés par des lévites (au moins 15 psaumes sur 17). Rien d’étonnant puisque le sanctuaire est le lieu du service habituel des lévites.

Jugement du Roi Salomon
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Le Roi David par Taldolini
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5 – L’harmonie des Psaumes :
Bien qu’il ait été rédigé par divers auteurs, le livre des Psaumes présente une suite de pensées cohérentes et complémentaires. Il n’y a pas une nette cassure dans la succession des sujets. Un des points commun à tous les livres c’est le fait que chaque livre se termine par une doxologie : une louange à la gloire de Dieu (Ps. 41 : 13 ; 72 : 18-19 ; 89 : 52 ; 106 : 48 et 150 : 1-6). Le passage d’un livre à un autre est marqué par une transition, comme pour passer le témoin à un autre sujet.
L’introduction générale du Livre se trouve au chapitre premier et se poursuit au deuxième chapitre alors que la conclusion finale se trouve au dernier chapitre des Psaumes ; les quatre chapitres précédents (146 à 149) constituent un prélude à cette conclusion.
6 – Caractéristiques et classification des Psaumes :
Conformément aux principes de la poésie hébraïque, le thème central d’un Psaume se trouve généralement au niveau des premiers versets qui servent d’introduction et même de conclusion ; le reste des versets développe les expériences dont l’aboutissement correspond à ce qui est présenté dès le début du Psaume.
Par exemple, le Psaume 40 parle prophétiquement de la résurrection du Seigneur (v.1-5) ; les versets suivants parlent des expériences qui précèdent cette résurrection (v. 6-17). Cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres (Ps. 73 en particulier).
En faisant attention aux différentes mentions qui se trouvent à l’en-tête de la plupart des Psaumes, on comprend qu’ils ont des caractères bien définis. Certains mots comme Mismor (psaume), Shiggaïon (complainte), Mictam (hymne), Shir (cantique) ou Masquil (instruction) nous en donnent les caractéristiques.
En fonction de ces différents caractères, on distingue :
– Les psaumes messianiques: (2 ; 8 ; 16 ; 22 ; 23 ; 24 ; 40 ; 41 ; 45 ; 68 ; 69 ; 72 ; 89 ; 102 ; 110 ; 118). Ces psaumes parlent des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ( 1 Pier. 1 : 11).
– Les psaumes de repentance : Dans ces chapitres, le croyant répand son coeur devant Dieu, en confessant ses péchés et en reconnaissant sa faiblesse ; il fait recours à la grâce de Dieu (Ps. 6 : 2 ; 32 : 5 ; 3 : 22 ; 51 : 1, etc.).
– Les psaumes d’instruction : (33 ; 42 ; 44 ; 45 ; 53 ; 55 ; 74 ; 78 ; 88 ; 89 ; 142). Le but de ces Psaumes c’est d’apporter de l’instruction au croyant à partir de celle que le psalmiste tire de ses expériences avec Dieu.
– Les psaumes alléluia : (111 à 113 ; 115 à 117 ; 146 à 150). C’est un ensemble de cantiques d’adoration et d’actions de grâces répartis en deux recueils: « le grand Hallel » (Psaumes 113 à 118) qui était chanté pendant la pâque juive et « le petit Hallel » qui était chanté au moment de l’offrande du soir, au temple et à l’occasion des fêtes solennelles. De fait de la mention « Louez Jah » au début ou à la fin de leurs textes, les Psaumes 104 à 106 se rapprochent de cette série.
– Les psaumes alphabétiques : (9 ; 10 ; 25 ; 34 ; 37 ; 11 ; 112 ; 119 ; 145). Les poèmes de l’époque biblique ne rimaient pas. Pour faciliter la mémorisation de ces Psaumes, chaque strophe commence par une lettre de l’alphabet hébreu (sauf exception). La progression de l’enseignement didactique est soulignée par le mouvement ascendant de l’alphabet. Le Psaume 119 qui est une hymne à la parole de Dieu, comporte 176 versets pour semble-t-il la simple raison que chacune des 22 lettres de l’alphabet hébraïque se retrouve au début d’une strophe de huit versets (8 x 22 = 176). Ce chapitre est le plus long de la Bible, le plus court étant le Psaume 117.
7 – Application pratique :
Les Psaumes sont une source d’instruction et de consolation (2 Tim. 3 : 6 ; 2 Cor. 3 : 3-4, 7). Ils relatent de façon pathétique des sentiments très beaux et très profonds. Mais il faut retenir que les Psaumes ne constituent pas un livre de doctrine chrétienne ; il y a beaucoup de Psaumes qui ne doivent pas être utilisés directement (à la lettre) par des chrétiens. Pensons aux nombreux appels à la vengeance, au jugement ou à la guerre (Psaume 5 : 10 ; 137 : 8-9 ; 143 : 12, etc.). Le chrétien lui est appelé à pardonner, « à tendre aussi la joue gauche quand on lui frappe sur la joue droite ». (Matt. 5 : 38-48). Ne perdons pas de vue le fait que les psalmistes ont vécu sous la loi alors que nous nous sommes sous la grâce (Jean 1 : 17 ; Rom. 6 : 14b).
Notons aussi ces nombreuses expressions de doute au niveau de l’âme, l’agitation et l’inquiétude qui plongent le croyant dans l’incertitude. Tout cela est en principe à l’opposé des certitudes chrétiennes, de la paix que le chrétien possède en Christ (Jean 14 : 1, 27). Les impressions ressenties au niveau de l’âme sont parfois loin de la réalité ou de la vérité. Il faut beaucoup de sagesse et d’intelligence spirituelle pour profiter – en tant que chrétien – du livre des Psaumes (comp. Col. 1 : 9).
Gardons-nous aussi de cette attitude extrême qui consiste à ne lire ou à ne chanter que des Psaumes ! Considérons la Bible comme un tout pour éviter les interprétations particulières (2 Pier. 1 : 20). Pour le psalmiste : « la somme de ta parole est la vérité… » (Ps. 119 : 160 ; 139 : 17). En dehors du chant des psaumes, la parole nous exhorte aussi à chanter des hymnes et des cantiques spirituels (Eph. 5 : 19 ; Col. 3 : 16).
Rappelons en terminant cet exposé la dernière phrase du livre des Psaumes : « Que tout ce qui respire loue Jah ! Louez Jah ! » (Ps. 150 : 6). Au-delà des instruments de musique qui ont accompagné le chant des nombreux Psaumes (harpe, luth, tambourin, chalumeau, etc.), Dieu s’attend à ce que « ce qui respire » puisse le louer. Les choses inertes ou inanimées peuvent bien motiver l’homme à chanter mais le Dieu vivant et vrai désire recevoir la louange de la part de ce qui est vivant, à l’instar de l’homme qui a le souffle de vie. Le croyant est invité à sacrifier la louange à Dieu (Ps. 50 : 14, 23). Ainsi : « Offrons donc par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom… » (Héb. 13 : 15-16). Dieu prend plaisir à de tels sacrifices.
https://www.bible-notes.org/article-127-les-psaumes.html
Présentation Générale de la Liturgie des Heures
Principes de la répartition des psaumes dans l’office
Les psaumes sont répartis sur un cycle de quatre semaines. Cependant un très petit nombre de psaumes sont omis; d’autres, que la tradition a distingués, sont répétés assez souvent; enfin l’office du matin, celui du soir et complies sont pourvus de psaumes accordés à chacune de ces heures.
Pour les offices du matin et du soir, parce que ce sont des Heures destinées davantage à être célébrées avec le peuple, on a choisi les psaumes les plus appropriés à une telle célébration.
A complies, on observera la règle indiquée ci-dessus, n. 88.
Pour le dimanche, même à l’office de lecture et à l’Heure médiane, on a choisi les psaumes qui, selon la tradition, sont particulièrement capables d’exprimer le mystère pascal. Au vendredi on a assigné certains psaumes parce qu’ils sont pénitentiels ou se rapportent à la Passion.
On réserve pour les temps de l’Avent, de Noël, du Carême et de Pâques trois psaumes : 77, 104 et 105, qui dévoilent plus clairement dans l’histoire de l’Ancien Testament la préfiguration de ce qui se réalise dans le Nouveau.
Trois psaumes : 57, 82 et 108, où dominent les imprécations, sont omis dans le cycle du psautier. De même, on passe certains versets dans différents psaumes, comme c’est indiqué en tête de chacun d’eux. Ces omissions ont pour but d’éviter une difficulté psychologique, bien que les psaumes d’imprécations eux-mêmes se rencontrent dans la piété du Nouveau Testament, par exemple Ap 6,10, et ne visent nullement à suggérer aux chrétiens de maudire qui que ce soit.
Les psaumes trop longs pour tenir dans une seule Heure de l’office sont répartis entre différents jours à la même Heure, de telle sorte qu’ils puissent être dits intégralement par ceux qui n’ont pas coutume de réciter d’autres Heures. C’est ainsi que le psaume 118, selon la division qui lui est propre, est réparti sur vingt-deux jours à l’Heure médiane, car la tradition l’attribue aux Heures diurnes.
Le cycle de quatre semaines du psautier s’articule avec l’année liturgique de telle sorte qu’on le reprenne à la première semaine, fût-ce en omettant les autres: le premier dimanche de l’Avent, la première semaine du Temps ordinaire, le premier dimanche de Carême, le dimanche de Pâques. Après la Pentecôte, puisque, pendant le Temps ordinaire, le cycle du psautier suit la série des semaines, on reprend à la semaine du psautier qui est indiquée dans le propre du temps au début de la semaine ordinaire dont il s’agit.
Pour les solennités et les fêtes, le Triduum pascal, les jours dans l’octave de Pâques et de Noël, à l’office de lecture sont assignés des psaumes propres, parmi ceux qui sont recommandés par la tradition, et leur convenance est mise en lumière, la plupart du temps, par l’antienne. C’est ce qui se passe même pour l’Heure médiane, à certaines solennités du Seigneur et dans l’octave de Pâques. Pour l’office du matin, on prend les psaumes et le cantique au premier dimanche du psautier. Aux premières vêpres des solennités, les psaumes sont de la série Laudate selon l’usage ancien. A l’office du soir des solennités et des fêtes, les psaumes et le cantique sont propres. A l’Heure médiane des solennités, excepté celles dont on vient de parler, et si elles ne tombent pas le dimanche, les psaumes sont pris aux psaumes graduels; à l’Heure médiane des fêtes, on dit les psaumes de la férie.
Dans les autres cas on dit les psaumes selon le cycle du psautier, à moins qu’il n’y ait des antiennes propres ou des psaumes propres.
Les cantiques de l’Ancien et du Nouveau Testament
A l’office du matin, entre le premier et le dernier psaume, se place, selon la coutume, un cantique de l’Ancien Testament. Outre la série reçue de l’ancienne tradition romaine, et une seconde introduite dans le bréviaire par saint Pie X, on a ajouté dans le psautier plusieurs cantiques tirés de divers livres de l’Ancien Testament, pour que chacune des féries des quatre semaines ait son cantique propre; les dimanches, on fait alterner les deux parties du cantique des Trois Enfants.
A l’office du soir, après les deux psaumes, se place un cantique du Nouveau Testament, tiré des Epîtres ou de l’Apocalypse. Sept cantiques sont indiqués, un pour chaque jour de la semaine. Mais les dimanches de Carême, au lieu du cantique alléluiatique tiré de l’Apocalypse, on dit le cantique de la première épître de Pierre; en outre, à la solennité de l’Epiphanie et à la fête de la Transfiguration du Seigneur, on dit le cantique indiqué en son lieu, tiré de la Première Epître à Timothée.
Les cantiques évangéliques Benedictus, Magnificat, Nunc dimittis jouissent de la même solennité et dignité que les lectures tirées de l’Evangile.
Aussi bien la psalmodie que les lectures se suivent en observant cette loi de la tradition: on proclame d’abord l’Ancien Testament, ensuite l’Apôtre, et finalement l’Evangile.
Y a-t-il un équivalent dans d’autres religions ?
Les Psaumes tiennent une place importante dans le culte juif. Plusieurs servent d’introduction à un moment de la prière :
• le Psaume 145 (désigné par « Ashrei », qui est en réalité le premier mot des deux derniers versets du Psaume 144) est lu avant ou pendant l’office, trois fois par jour ;
• les Psaumes 95-99, 29, 92, et 93 font partie de l’introduction à l’office du vendredi soir (Kabbalat Shabbat).
• Traditionnellement, selon un rituel décrit dans le traité mishnaïque Tamid, un « Psaume du jour » est lu après l’office du matin (Shaharit) chaque jour de la semaine :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_des_Psaumes