Ce dimanche 14 décembre, a lieu le jubilé des personnes détenues.
L’idée pourrait paraître pour le moins étrange et comment ne pas y voir une pointe de provocation ? Un jubilé, c’est avant tout cheminer librement en exprimant sa joie ! Cette année jubilaire, sur le point de s’achever, nous en a donné l’occasion en devenant et en restant pèlerins d’espérance…
Le pape François n’avait pas oublié celles et ceux qui, privés de leur liberté, sont également invités à partager la même espérance. Mais comment envisager de péleriner lorsqu’on vit 23 heures sur 24 dans un lieu verrouillé de 9 à 12m² qui ne s’ouvre que sur la volonté d’un surveillant ? Comment envisager l’espérance lorsqu’on passe son temps à attendre… attendre un procès, la visite de l’avocat, un parloir, une bonne nouvelle… et quand rien ne vient ?
Ce dimanche donc, dans les lieux de privation de liberté, les évêques sont invités à se rendre, dans la mesure du possible, pour annoncer aux personnes qui y séjournent : « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime. » (Is 43, 4)
Ou encore, comme le prophète Sophonie : « Ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur ! Il exultera pour toi de joie, Il te renouvellera par son amour ». Alors, si Dieu nous aime personnellement malgré notre petitesse et nos grandes faiblesses, s’Il nous aime tellement, il y a vraiment de quoi faire nôtre cette joie jubilaire, en ouvrant la porte du coeur, celle qui précisément peut avoir du mal à s’ouvrir.
Ayons donc à cette occasion une pensée particulière pour les personnes en détention ; mieux, prions pour elles et pour leurs proches, sans oublier, bien sûr, toutes les victimes et nous pourrons alors nous aussi prolonger et faire vivre notre espérance de pèlerins, en aidant les personnes en détention à devenir elles-mêmes pèlerins d’espérance.
Comme le rappelle le pape François : « L’autre ne doit jamais être enfermé dans ce qu’il a pu dire ou faire, mais il doit être considéré selon la promesse qu’il porte en lui. »






