À l’heure qu’il est, au moins dans nos contrées rhodaniennes, la moisson est terminée. Le soleil de la vallée du Rhône a largement prodigué ses rayons bienfaisants pour faire dorer les blés et la sueur des moissonneurs, même de nuit, a récolté des monceaux de grains par tombereaux entiers massés désormais en des greniers bien gardés avant d’être moulus en farine de toute sorte.
Semailles, croissance, fenaison, moisson, bonne terre ou pas, bon grain ou ivraie, etc… Toutes ces images agricoles chères à Jésus dans sa prédication ; soyons attentifs à les comprendre ! Et remercions Jésus de nous les expliquer lui-même.
Donc il s’agit de la fin du monde ! Pas seulement la triste fin des vacances, ni non plus seulement la joyeuse fin du travail et ses atermoiements d’âge de départ à la retraite. La fin du monde !
C’est donc que le monde aura une fin. Comme il a eu un commencement d’ailleurs.
À ne pas confondre avec les prophètes de malheur de l’écologie collapsologue qui vous annoncent hasardeusement la disparition de la planète. Mais la fin du monde blessé par le péché et l’avènement définitif, universel et éternel du Royaume des Cieux ! C’est l’ultime Bonne nouvelle de l’évangile ! Vivons dans cette espérance !
D’ici-là il s’agit de porter du fruit, en attendant la moisson. Et plus que d’arracher les mauvaises herbes, il faut cultiver les bonnes semailles et la bonne terre avec persévérance et l’assurance que les bons fruits de la grâce de Dieu dépassent largement ce qu’on peut même imaginer ! En fait, les fruits des semailles de l’évangile c’est le multifruit du Saint Esprit dont parle saint Paul aux Galates (Ga 5, 22-23) et dont le même saint Paul nous dit aujourd’hui aux Romains qu’il est l’âme de la nôtre, qu’il vient au secours de notre faiblesse, qu’il nous place comme fils bien-aimés face au Père, qu’il nous fait intercéder les uns pour les autres.
Qu’il nous fait vivre déjà dans le Royaume des Cieux en somme ! S’il faut profiter de la vie, c’est de celle-ci, la vie éternelle inaugurée en nous par le don de l’Esprit Saint. Bon été encore avec Lui !
don Antoine DROUINEAU, curé