Le pape François a conclu son pontificat par une encyclique sur le sacré coeur. Une encyclique qui résume son pontificat. C’est un véritable testament spirituel. Depuis plusieurs éditos, j’essaie de faire un petit résumé de chaque chapitre de cet ouvrage. Voici quelques lignes concernant le troisième chapitre.
La dévotion au sacré coeur est la synthèse de l’expérience chrétienne. En effet, elle exprime notre adoration du Verbe Incarné mais aussi la joie que nous avons d’avoir accès à l’intimité et au secret même de Dieu : « Il m’a aimé! » Dieu parle à coeur ouvert et j’accueille cette révélation! Ce n’est pas d’abord un dogme, mais la révélation d’une vie et de la vie même de Dieu et de ce qu’Il éprouve pour moi. C’est la révélation d’un amour disponible, à portée de main.
Cette révélation change mon propre coeur, car elle me met en contact avec cette vie, qui devient ma vie. Et son premier effet est de nous attirer vers le Père. « L’action de l’Esprit Saint dans le coeur humain du christ provoque en permanence une attirance vers le Père ». De même, par l’Esprit Saint, je suis pris dans cette dynamique du coeur de Jésus : l’Esprit Saint me donne un coeur comme celui du Fils, un coeur attiré par le Père. La dévotion au sacré coeur m’attire au sein de la Trinité : avec le Fils, rempli de l’Esprit, je vais vers le Père. Et la Trinité devient mon « environnement » intérieur.
Mais le coeur de Jésus est aussi mon centre d’attraction et ma vie. « Benoit XVI a invité à reconnaître le Coeur du Christ comme une présence intime et quotidienne dans la vie de chacun : ‘Toute personne a besoin d’avoir un “centre” dans sa vie, une source de vérité et de bonté à laquelle puiser pour affronter les diverses situations et difficultés de la vie quotidienne. Chacun de nous, lorsqu’il fait silence, a besoin d’entendre non seulement les battements de son propre coeur, mais aussi, plus profondément, les battements d’une présence sûre, perceptible avec les sens de la foi et pourtant bien plus réelle : la présence du Christ, coeur du monde’.» Jésus est ce centre dont j’ai besoin: une zone de repli quand je suis submergé et vaincu. Il est un refuge revigorant. Un lieu de repos. Je ne suis plus seul. Je peux revenir toujours à lui. Mais cette « zone de repli », en tant que « source de vie et de bonté », est aussi un centre de commandement qui me renouvelle dans ma conversion et ma vie d’enfant de Dieu. Voici ce coeur qui m’a tant aimé, et à qui je peux dire « Jésus, j’ai confiance en toi ! »
Don Axel de Toulmon, curé