Musique Emoi n° 31 – Edito
La joie d’être, de servir est bien plus qu’un bonheur fugitif, la joie est un fruit.
Curieux titre d’édito qui risque de choquer un peu, beaucoup peut-être… ?
Le thème de ce numéro est donc constitué par la joie.
Catherine de Sienne : Jésus lui parle : « Fais toi capacité, et je me ferai torrent »
Quelle joie d’être simplement une courroie de transmission de DIEU au profit des autres. Nous pouvons également rajouter qu’il s’agit de la base de la création.
Par ailleurs de nouvelles informations techniques procurées par des moyens technologiques de plus en plus sophistiqués peuvent nous laisser …pantois.
« Imaginons l’Univers comme un gâteau aux raisins qui gonfle dans le four. Les raisins sont les galaxies et à mesure que le gâteau (l’univers) se dilate, les raisins s’éloignent les uns des autres. Depuis longtemps, les scientifiques essaient de mesurer à quelle vitesse ce « gâteau » grandit pour mieux comprendre l’histoire et le destin de l’Univers. » source internet
La construction de l’univers est donc toujours en cours et nous nous devons chacun à sa mesure, et chaque jour d’y participer. Acceptons d’être courroie de transmission avant de devenir, rouage (pièce inamovible du système) restons toujours en mouvement, au même titre que la dynamique de l’univers.
S’accorder sur l’immensité et la dynamique de l’univers, ceci nous dépasse mais ne doit pas nous empêcher d’être utiles à Dieu tout en restant humbles et c’est bien cela qui nous apportera une joie profonde et sereine, dans une confiance inaltérable, et ce …pour l’Éternité !
OEUVRE CHOISIE
La traduction la plus connue de l’extrait du non moins connu « Jesus bleibet meine Freude » de Jean-Sébastien Bach est « Jésus que ma joie demeure ». Cette traduction pourrait laisser les croyants un peu perplexes.
Alors « Jésus que ma joie demeure » ou bien « Jésus demeure ma Joie » ?
N’oublions pas dans un premier temps que le compositeur, Jean-Sébastien Bach n’était pas seulement un très grand musicien mais, qu’il était lui même versé dans l’écriture biblique, et que son immense talent musical allait de paire avec une grande humilité lui. En effet, il indiquait sur ses partitions SDG (À Dieu seul la gloire).
Or, même musicalement, on comprend que le sujet de la phrase est bien « Jésus » et non « ma joie ». En effet, Jean-Sébastien Bach, nous offre une partition qui essaie de faire goûter à notre cœur et à notre âme quelle serait notre joie si Jésus en était l’origine. Remplie à la fois de douceur, de constance et de persévérance à l’image de l’accompagnement musical qui varie toujours autour de la même phrase musicale et de l’allégresse qui emplit ensuite le cœur jusqu’à le faire déborder avec le chant qui passe de la nuance piano à mezzo forte puis à forte de façon progressive.
Oui, c’est peut-être là un chemin spirituel pour chaque jour que de conserver cette douceur, cette constance et cette persévérance malgré les épreuves.
Alors ici, il ne s’agit pas d’une joie telle que l’être humain peut la concevoir souvent accompagnée d’excitation, d’exubérance, il s’agit ici de la Joie, fruit de l’Esprit-Saint.
Il s’agit de faire toucher à notre âme cette relation d’amour infini entre le Père et le Fils par l’Esprit Saint. Comme un cadeau que nous pourrons nous aussi contempler pour l’éternité…
AUTRE OEUVRE CHOISIE
LE COMPOSITEUR
Jean-Sébastien Bach 1685/1750, né à Eisenach le 31 mars 1685
Une personnalité à la fois affirmée et discrète, sans vanité, grand pédagogue, une morale sociale et religieuse très stricte, et ayant acquis très tôt une grande maturité.
Orphelin à l’âge de 9 ans, Jean-Sébastien Bach est élevé par son frère Johan Christophe Bach, (organiste élève de Pachelbel). Il est très vite initié à divers instruments tels que l’orgue, le clavecin, ou le violon, sa virtuosité d’organiste le fait remarquer également très tôt. A l’image de ses ancêtres, le jeune homme est très attaché à sa famille et à sa région natale, la Thuringe.
A 15 ans, il entre à la maîtrise de Lunebourg où il étudie le grec, la théologie la rhétorique et le chant à la manécanterie de l’école Saint-Michel.
A 17 ans, il exerce à la cour de Weimar, comme violoniste, puis comme organiste de la chapelle du duc de Saxe Weimar où il est nommé maitre de concert.
Parallèlement, les organistes renommés de son époque sont : G. Boehm, J.A. Reinken. Mais son maître incontestable est Dietrich Buxtehude qui le transformera dans l’idée de ses compositions. En 1705, rencontre de légende à Lübeck entre Bach et Buxtehude.
Jean-Sébastien Bach se lie d’amitié avec Thomas de la Selle, élève de Lully et découvre la musique de cour française, notamment celle de François Couperin dont il transcrit des partitions et avec qui il a une correspondance suivie.
Il étudie la théologie luthérienne, apprend le français, qu’il était de bon goût de pratiquer dans l’aristocratie allemande
A la fin du 17ème siècle, l’Allemagne est un pays morcelé en Principautés, où l’autorité du prince impose sa religion à ses sujets et où l’art musical a une part très importante. Après la révocation de l’Edit de Nantes, de nombreux huguenots français fuient la France pour s’installer en Allemagne où la culture française va se développer dans différentes villes allemandes.
De 1723 à 1750, il enseigne à la prestigieuse école Saint thomas de Leipzig, institution fondée en 1212 et reconnue pour les enseignements artistiques de grande qualité.
L’ensemble de son œuvre est inspiré par Dieu : alliance entre musique et foi. (*) En marge de sa bible, le compositeur a écrit cette note « dans une musique religieuse, Dieu est toujours présent avec sa grâce » (*source : temple.dumarais.fr/jean-sebastien-bach-comment-allier-foi-et-musique/) –
D’ailleurs, une anecdote raconte qu’il signait la plupart de ses compositions manuscrites avec l’acronyme « S.D.G » pour « Soli Deo Gloria » qui est une locution latine qui se traduit par « À Dieu Seul la Gloire »
Le sommet de son art : la Passion selon Saint-Jean (1724) et la Passion selon Saint Matthieu (1727).
« Il est reconnu par les musicologues, que Bach a composé 5 Passions, mais seules Saint-Jean et Saint Matthieu nous sont parvenues intégralement. La cinquième Passion, Passion selon Saint-Marc est attribuée à un compositeur anonyme. (Source : guide la musique classique – sous la direction d’Edmond Lemaître – édition Fayard) ».
QUIZZ
1-Pour quel genre musical, JS Bach n’a jamais composé ? a-sonate b-opéra c-concerto
B Bach n’a j’amais composé d’opéra
2-JS Bach a composé un oratorio pour l’Ascension a-vrai b-faux
a – c’est vrai
3-JS Bach a signé de nombreux manuscrits avec les initiales SDG (Soli Deo Gloria : À Dieu seul la gloire) a-vrai b-faux
a-vrai
4-Un choral est une pièce musicale en langue vernaculaire chantée par les fidèles pendant le culte. a-vrai b-faux
a-vrai
5-JS Bach, luthérien, fut élève chez les Dominicains de 8 à 10 ans. a-vrai b-faux
a – c’est vrai