Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. Voici un commandement du Seigneur qui, avouons-le, n’est pas simple à observer !
Jésus nous invite aujourd’hui à la fameuse « correction fraternelle », à exprimer à nos frères nos points de désaccord. Après avoir employé tous ce que nous pouvons pour reprendre notre frère, Jésus nous dit : considère-le comme un païen et un publicain, autrement dit, considère- le comme ne faisant plus partie de la communauté.
Il s’agit donc bien d’une correction que nous sommes invités à vivre entre frères chrétiens, entre frères de notre paroisse, entre nous pour être un témoignage de charité fraternelle ad extra, c’est- à-dire pour le monde. Mais voilà un commandement d’autant plus difficile :
c’est en effet facile de critiquer les médias, les politiques, de dire que le monde va mal mais combien cela est difficile d’aller voir nos frères chrétiens pour que, ensemble, nous collions davantage à l’Evangile !

Pourtant, c’est sans doute ce dont nous avons besoin en ce début d’année pastorale : prendre conscience de notre vie communautaire, prendre conscience d’appartenir à l’Eglise de Dieu qui est présente dans notre paroisse. Alors, si vraiment nous sommes frères, nous saurons nous faire grandir mutuellement :
nous dire ce que nous devons corriger en nous et aussi nous laisser émerveiller par l’Evangile qui prend forme chez tel ou tel frère. Rappelons-nous le grand commandement de l’amour : nous aimer les uns les autres ne doit pas être une simple jolie formule, mais une vérité.

Nous apprendrons à nous aimer en reprenant avec délicatesse notre frère qui s’éloigne du Seigneur si vraiment nous choisissons de l’aimer et nous acceptons d’être de la même communauté. Alors oui, nous pourrons dire avec saint Paul : le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour.

+ don Raphaël

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