Don Antoine Drouineau - Curé

Jeudi dernier, 29 octobre, nous apprenions depuis la veille que nous allions devoir être confinés à nouveau pour mener la « guerre » contre le coronavirus. Le même jour, nous étions consternés, et toujours aussi sidérés devant tant de haine, en apprenant l’attentat islamiste dans la basilique Notre Dame de l’Assomption à Nice.

Et saint Paul dans la 1ère lecture de la messe du jour, au chapitre 6 de l’épître aux Ephésiens, de nous inviter à revêtir l’équipement de combat donné par Dieu.

Quelle pertinence de la Parole de Dieu !

Aux armes !

Mais pas n’importe lesquelles. Les armes de guerre c’est à l’Etat de les prendre pour nous protéger contre les terroristes islamistes et nous comptons bien que ceux qui en ont la charge prennent leurs responsabilités. Les armes sanitaires, là encore c’est affaire de spécialistes et nous avons simplement à suivre les recommandations de protection élémentaire avec leurs lots de protocoles divers et variés dont la cohérence n’est pas forcément limpide, mais bon le message est clair : prenez soin les uns des autres en évitant les occasions de contagion.

Mais les armes qu’il nous faut prendre, ce sont les armes spirituelles. Pour tenir bon au jour du malheur nous dit saint Paul. Le jour du malheur nous y sommes, quand des concitoyens se font égorger simplement parce qu’ils sont dans une église, quand les restrictions sanitaires ne nous empêchent pas de côtoyer nos congénères dans les transports en commun ou les grandes surfaces, mais relèguent la pratique religieuse à un loisir seulement accessoire non essentiel, quand personne ne semble vraiment s’en offusquer pour l’inquiétante vision de l’homme que cela risque de signifier d’être réduit à un consommateur docile.

Bref, aux armes frères chrétiens ! Armons-nous de patience, certes, mais aussi de charité pour ne pas laisser isolés ceux qu’il nous est interdit de rassembler, d’amour de la vérité pour ne pas nous faire supprimer nos libertés fondamentales, même sous de bons prétextes, d’espérance et de foi pour désirer toujours de partager la joie du Ciel avec tous les saints, et la joie dès ici-bas, là est le témoignage que nous pouvons donner !

+ Don Antoine