C’est la première question que vous êtes nombreux à m’avoir posé à l’annonce de mon départ pour Cuba !
Non, je ne vais pas le réduire en saucisson pour gagner de la place dans mon déménagement ; non, je ne vais pas non plus le laisser à Meyzieu où il n’était que parce que j’y étais.
Il va rejoindre le monastère de ma sœur, l’abbaye bénédictine du Pesquié en Ariège, où il braiera, à défaut de prier, pour la fécondité de ma mission sous les tropiques, sans oublier bien sûr ses années majolanes et ses chers paroissiens de la Sainte Famille MJJP.
Votre affection pour ma bourrique m’amuse et dit quelque chose j’espère de la simplicité fraternelle que j’ai toujours voulu que nous vivions en paroisse. Vivons-en encore ensemble jusqu’à l’automne et vous poursuivrez ensuite sans moi mais pas moins bien ce bel esprit de famille paroissial.
Un peu comme l’ânesse du prophète Balaam (cf. livre des Nombres, chap 22-24) qui discernait mieux que lui la volonté du Seigneur pour son peuple, l’attachement affectueux pour Balaam, mon âne cette fois-ci, nous invite à réfléchir je trouve à la profondeur de nos amitiés, à la vérité de nos relations, à notre ouverture aux uns et aux autres.
Mieux qu’une bête de somme, le saint Père a justement signé dernièrement, le 25 mars précisément, une déclaration du dicastère pour la doctrine de la foi sur la dignité humaine. Ce texte – « Dignitas infinita » – est magnifique ; il nous fait réfléchir sur l’infinie dignité de toute personne humaine comme étant la valeur absolue et le critère déterminant de nos relations humaines à tous les niveaux. On a raison d’aimer les animaux. Mais combien plus devons-nous nous aimer les uns les autres, frères et sœurs en humanité sauvés par le Christ ! Vraiment, je vous en conseille la lecture.
A lire ici : https://urlz.fr/qf6D
Don Antoine DROUINEAU, curé