L’Espérance : un mal transfiguré !

Don Antoine-Joseph« En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance. Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »

Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.

La question du mal est abordée par les Apôtres à l’occasion de l’existence de cet aveugle. Jésus leur donne de regarder avec les yeux de la foi. C’est afin que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu. L’aveugle-né évolue dans une situation relationnelle extrêmement tendue, conflictuelle. (Pharisiens, famille, peuple juif)

Jésus regarde la douleur de cet homme aveugle et il manifeste en lui l’œuvre d’amour de Dieu : la réconciliation ! L’aveugle va retrouver avec Jésus une belle liberté. Il fait un chemin d’approfondissement spirituel merveilleux dans sa rencontre avec Jésus. Conforté intérieurement, il tire profit des événements avec un solide bon sens. Jésus touche les lieux blessés de l’humanité. Il prend de la boue et refait un geste créateur.

Dans le sacrement de la réconciliation, la tendresse infinie du Père réalise encore aujourd’hui ce toucher d’amour qui guérit.

Dans l’évangile, si Jésus éclaire l’aveugle-né, il éclaire aussi notre propre chemin. Dans ce carême, il nous faut découvrir, en chacune de nos situations (parfois douloureuses) le chemin de liberté intérieure qui nous est offert.

Dieu s’adresse à ce qui est blessé en nous pour le sauver. Nous pourrons alors marcher vers la vie véritable, éternelle !

Reconnaissons les premiers rayons de lumière en notre vie et suivons-les, ils nous mènent vers une vérité plus grande : Pâques !

Sur son chemin, cet aveugle nomme peu à peu ce qu’il discerne jusqu’à pouvoir confesser sereinement sa foi : « Je crois, Seigneur ! »

don Antoine-Joseph PAYSSERAND +