Don AntoineAvouons-le, cette invitation de Jésus tombe à point nommé en plein cœur de l’été (même si jusqu’à présent on se croirai plus volontiers en automne).

Et on le prend même au mot puisque ce parvis est le dernier numéro avant la rentrée, plus exactement la pré-rentrée le dimanche 29 août prochain.

D’ici-là, ça n’est pas encore le temps du repos pour tout le monde. Il n’y a qu’à voir les presque 150 enfants accueillis tous les jours au patronage entre le centre saint Jean XXIII et le chalet de Boëge !

Joie de l’éducation pendant les vacances : joie des découvertes, des sorties, des amitiés, des jeux et des défis. Assurément, ce n’est pas de tout repos, assurément aussi c’est un temps béni. Et peu importe le temps, je veux dire la météo ; se donner pour faire grandir réjouit les enfants eux-mêmes bien sûr, leurs familles aussi sans doute, les éducateurs au fond du cœur.

Directrices, animateurs, bénévoles, prêtres et séminaristes, nous rendons grâce pour le patro et confions à la prière de tous, la fécondité de cette belle œuvre éducative.

 

Mais Jésus de faire un autre constat qui lui remue les entrailles et le saisit de compassion. Il voit une grande foule venir à lui, or cette foule était « comme des brebis sans berger. »

 

Qui se sent comme une brebis sans berger aujourd’hui ? Autour de nous peut-être, mais parmi nous déjà.

Qui aurait la triste sensation d’être perdu et abandonné ? Et que pourrais-je lui dire ? Et que pourrais-je faire pour elle ?

Ces questions, je me les pose. Et je vous invite à faire de même.

Certes, le prêtre est le pasteur des âmes qui lui sont confiées. Et telle est sa joie en même temps que son effroi.

Mais ne sommes-nous pas aussi pasteurs les uns des autres ? Surtout pendant ce temps du repos où les absences des uns doivent nous inciter à veiller fraternellement sur les autres.

 

Plaise à Dieu que Jésus n’aie pas à frémir de compassion sur notre communauté, mais qu’il se réjouisse de nos attentions mutuelles et s’exclame : bon et fidèle serviteur, merci de prendre soin de ton frère, merci de ne pas le laisser à l’abandon comme une brebis sans berger, merci de t’être reposé pour être mieux donné.

 

Don Antoine Drouineau