Nous voici de nouveau entrés dans le « temps ordinaire » : pas très   e n t h o u s i a s m a n t   direz-vous… Sans doute préférez-vous l’extraordinaire :
le week-end plutôt que la semaine, les vacances plutôt que le travail, les jours de fêtes plutôt que les journées sans consistance de notre vie quotidienne… et pourtant, Dieu nous appelle à la sainteté justement dans ce temps qui nous est donné de vivre. La sainteté de notre vie, c’est-à-dire notre bonheur, se trouve dans ce que le missel latin appelle le « tempus per annum » que nous pourrions aussi traduire « le temps qui court au fil de l’année ». C’est dans notre travail, dans la simplicité de notre vie familiale, dans notre paternité ou notre maternité, dans le travail domestique de chaque jour que nous répondons à l’appel du Seigneur. Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ! Chaque seconde qui passe est l’occasion pour nous d’écouter le Seigneur qui, Lui, est toujours là à notre côté.
Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet. Le temps ordinaire de notre vie nous est donné pour grandir dans la foi, l’espérance et la charité : ne subissons donc pas le temps, choisissons-le ! A la suite des disciples, nous sommes invités à suivre Jésus et à Le voir, mais cela se fait dans le temps ! Le temps n’est pas aliénant mais libérant : c’est dans le temps que nous devenons libres, que nous choisissons le Seigneur et que nous grandissons en sainteté ! Certes nous avons de bonnes raisons de nous dire : encore 15 jours, 1 mois, 6 mois à passer avant d’être vraiment libre de l’épidémie ; mais pourtant, ne manquons pas le rendez-vous que nous donne le Seigneur : notre vie quotidienne telle qu’elle est, le temps ordinaire dans lequel nous découvrons la présence du Seigneur à nos côtés.  Merci Seigneur pour le temps que tu nous donnes !

Don Raphaël +