« Discours sur la fin des temps. »

Ainsi se nomme le chapitre d’où est tiré l’évangile de ce pénultième dimanche du temps ordinaire.

Sagesse de l’église d’ailleurs, de le placer à ce moment de l’année !

Les feuilles des arbres rougeoient et tombent, le jour baisse et le froid guette. Nous sommes déjà bien avancés dans l’automne, celui des saisons mais aussi celui du monde : cette période de transition où, après la Pentecôte, nous attendons le retour du Christ en gloire, la Parousie.

Nous croyons que cette Parousie s’accompagnera de trois autres évènements grandioses : la Résurrection des corps, le Jugement universel et la Ruine et le renouvellement cosmique.

Pourtant, les chrétiens ne sont pas des « collapsologues » sans espoir, dissertant alarmés sur l’effondrement certain de toute civilisation. Nous avons l’espérance des cieux nouveaux et de la terre nouvelle (2 P 3, 13 ; cf. Ap 21, 1). « Cette rénovation mystérieuse, qui transformera l’humanité et le monde, […] sera la réalisation définitive du dessein de Dieu de « ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres « (Ep 1, 10). » (Catéchisme n°1043).

D’après l’Ecriture, les évènements de la fin du monde seront annoncés par les « signes de la fin des temps », au nombre de trois : 1) la prédication universelle de l’Evangile ; 2) la conversion d’Israël, et 3) l’apostasie générale et la venue de l’antichrist.

Difficile de savoir si un signe est totalement accompli ou bien simplement en voie de réalisation ! Saint Thomas dit que ces signes, qu’ils soient apparemment catastrophiques ou porteurs d’espérance, existent non pas pour alimenter une curiosité malsaine, mais pour « mouvoir notre cœur à se soumettre au Juge qui vient ».

L’année liturgique nous propose donc de reprendre conscience chaque année que nous ne sommes que de passage ici-bas.

Puisque la fin du cycle approche, le moment est certainement bien choisi pour préparer un petit bilan personnel : il peut être très utile de relire notre année en couchant par écrit quelques éléments de nos progrès et de nos régressions, selon quelques axes : aux niveaux spirituel, intellectuel, familial et relationnel…

Par ce bilan en vérité, demandons au Seigneur la grâce de bien finir l’année liturgique, et sachons avec l’Esprit Saint choisir quelques résolutions pour progresser en sainteté et en vertu l’année prochaine !

Don François-Marie