En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous fêtons le Christ-Roi de l’univers. Fête instaurée en 1925 par le pape Pie XI, d’abord célébrée le dernier dimanche d’octobre, puis déplacée lors de la réforme du concile Vatican II à l’ultime dimanche de l’année liturgique.
Dans la lettre encyclique Pacem in terris, le pape rappelle aux chrétiens leur devoir d’être artisans de paix pour étendre le règne social du Christ, selon l’expression consacrée. Et d’une paix qui se construise concrètement dans la société, dans chaque relation entre les personnes. La paix dont le Christ est le prince et le modèle, la paix qui se fonde sur la vérité, la justice et la charité.
Tout un programme ! Comment s’y prendre pour bâtir cette paix ?
Pas à pas. Et dès son plus jeune âge. C’est l’intuition du patronage par exemple. Créer un contexte de vie simple avec les enfants où il est comme naturel d’accueillir le Christ, en priant certes, mais aussi en jouant, en faisant ses devoirs de classe, en rendant service, en apprenant l’entraide mutuelle, etc… Ici on joue, ici on prie dit la devise. On pourrait dire aussi : ici le Christ règne. Si le Christ est roi de l’univers, il faut commencer par créer cet univers où le Christ est effectivement reçu comme le roi et le prince de la paix. Comme celui qui inspire nos attitudes, nos paroles et nos actes.
Alors que nous inaugurons aujourd’hui la célébration des ans du patro par la bénédiction du « bosquet des 10 ans », voyons dans ces 10 arbres plantés le signe de cet univers où le Christ est la source de la paix. Telle est l’ambition du patro de notre paroisse. Cela prend du temps, nécessite de solides racines, réclame un soin assidu et fidèle. Cela porte du fruit, et un fruit abondant et rayonnant, vrai refuge, vraie oasis de fraîcheur et de paix non seulement pour les enfants, mais pour leurs familles et pour tous ceux qui sont impliqués dans cet univers.
Vive le Christ-roi du Patro !
Don Antoine Drouineau, curé