Dieu à nos côtés dans les épreuves

Don Raphaël - Paroisse Catholique de Meyzieu, Jons, Jonage, Pusignan - Paroisse MJJPEn ce 3è dimanche de carême, nous avons un évangile très étonnant : Jésus commente l’actualité qui, déjà à l’époque, est particulièrement dramatique.

Des Galiléens se sont fait massacrer par l’occupant romain et un bâtiment s’est effondré sur certains habitants de Jérusalem. Jésus pose rhétoriquement cette question qui peut toujours nous habiter un moment ou un autre : est-ce à cause de leur péché qu’ils ont subi un tel sort ? Si nous nous questionnons aujourd’hui : est-ce que le peuple ukrainien avait mérité ce qui lui arrive aujourd’hui ? Est-ce que c’est parce que nous avons agi de telle ou telle manière qu’il nous arrive des malheurs dans notre famille ?

La réponse de Jésus est très claire : « Eh bien, pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Le Seigneur nous remet devant le mystère du mal et de la souffrance que nous ne pouvons pas imputer comme conséquence directe de nos fautes, il suffit de relire l’histoire du juste Job qui subit de profonds malheurs pendant sa vie, mais le mystère du mal et de la souffrance doit susciter en nous la conversion.

Nous sommes abasourdis devant la guerre, nous sommes abattus devant tel ou tel problème qui nous arrive ou qui arrive à nos proches ; revenons à Dieu ! Il n’y a que Lui qui peut, non pas expliquer nos épreuves, mais nous assister, être à nos côtés pour les vivre. Le Dieu qui se révèle à Moïse est le Dieu qui se penche sur la misère humaine : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte. (…) Oui, je connais ses souffrances ». Dieu n’est pas loin de notre vie : Il se penche sur nos épreuves, Il connait notre fatigue, Il vient auprès de nous lorsque nous sommes dans l’angoisse, dans l’inquiétude, dans la tristesse paralysante.

Faisons-Lui confiance et laissons-Le se révéler à nous dans le silence de la prière comme Il s’est révélé à Moïse : « Je suis qui je suis! »

Dans le prolongement de la solennité de la saint Joseph et dans la grâce du mois de mars, regardons celui qui a accepté la volonté divine alors qu’il ne saisissait pas tout à ce qui lui arrivait.

Saint Joseph est le grand silencieux de l’évangile mais, dans le silence, il a appris à faire confiance en Dieu. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. Demandons-Lui la même disponibilité à Dieu même quand nous sommes dans l’incompréhension, dans le découragement, dans la tristesse.

Que celui qui a protégé la Sainte Famille dans la souffrance, les angoisses des débuts mouvementés de la vie du Sauveur sur la terre nous aide et nous protège dans nos propres épreuves.

don Raphaël Simonneaux