Chaque début de carême, le successeur de Pierre adresse un message à tous les chrétiens en donnant une orientation concrète à notre désir de conversion !

Cette année le Pape François nous rappelle ce qu’il y a de plus élémentaire : notre conversion doit être une croissance dans la Foi, l’Espérance et la Charité.

A cette fin l’Eglise a toujours donné trois armes sûres et efficaces : le jeûne, la prière et l’aumône,.., ce sont les conditions et les expressions de notre conversion. Le chemin de la pauvreté et du manque (le jeûne), le regard et les gestes d’amour vers l’homme blessé (l’aumône), et le dialogue filial avec le Père (la prière), nous permettent d’incarner une foi sincère, une vivante espérance et une charité active.

Le jeûne fait grandir notre foi. En effet, il consiste à libérer notre existence de tout ce qui l’encombre, même de ce trop-plein d’informations, vraies ou fausses, et de produits de consommation pour ouvrir la porte de notre cœur à celui qui vient jusqu’à nous, pauvre de tout mais « plein de grâce et de vérité » : le Fils du Dieu Sauveur. Là où nous sommes abreuvés d’informations plus anxiogènes les unes que les autres, laissons nous contaminer par la Bonne Nouvelle de notre Dieu qui nous aime infiniment, veut nous guérir de nos blessures, est assoiffé de notre amour, et est prêt à tout jusqu’au don de sa vie pour nous sauver.

La prière met notre cœur dans l’espérance. En effet lorsqu’il évoque sa passion et sa mort, Jésus annonce déjà l’espérance en disant : « Le troisième jour, il ressuscitera ». Jésus nous parle de l’avenir grand ouvert par la miséricorde du Père. Espérer, avec lui et grâce à lui, c’est croire que l’histoire n’est pas fermée sur nos erreurs, nos violences, nos injustices et sur le péché qui crucifie l’Amour. Espérer c’est puiser le pardon du Père de son Cœur ouvert. Alors n’hésitons pas, pour entrer dans l’espérance, à venir puiser la miséricorde dans le sacrement de la réconciliation car en recevant le pardon, dans le sacrement qui est au cœur de notre démarche de conversion, nous devenons, à notre tour, des acteurs du pardon.

Le partage quant à lui nous introduit au don de la Charité qui donne sens à notre vie. Grâce à elle, nous considérons celui qui est dans le manque comme un membre de notre propre famille, comme un ami, comme un frère.
Le peu, quand il est partagé avec amour, ne s’épuise jamais mais devient une réserve de vie et de bonheur.
Alors, chers frères et sœurs entrons avec un immense désir dans ce carême qui nous mènera, en passant par la croix, à la joie de la Résurrection et à la rencontre avec le Ressuscité.

Don Etienne +