Lisons la lettre de notre évêque !
Le 4 octobre dernier notre évêque nous a écrit une très belle lettre sur la puissante beauté de la liturgie pour prolonger celle du Pape traitant du même sujet : Desiderio Desiravi (29/06/2022).
L’Avent est particulièrement propice pour réapprofondir ce que nous vivons dans la liturgie, dans la prière publique de l’Eglise. Nous offrons un hommage à Dieu et, ainsi, anticipons déjà sa victoire définitive par la venue glorieuse du Seigneur Jésus Christ à la fin des temps. La Parousie, c’est-à-dire cette venue dans la gloire, est ce que nous attendons pendant l’Avent ; nous n’attendons pas seulement de célébrer l’avènement historique de Jésus dans la chair à Noël. La liturgie est centrale dans notre vie chrétienne peut-être justement parce qu’elle nous fait élever nos cœurs vers l’Avènement du Seigneur qui donne sens à ce que nous vivons aujourd’hui et qui nous permet de vivre le présent dans l’espérance.
Mgr de Germay nous rappelle qu’elle est « le sommet vers lequel tend l’action de l’Eglise et, en même temps, la source d’où découle toute son énergie » (Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium 10). C’est donc vraiment le cœur qui nourrit notre vie de foi !
Le pape et notre évêque nous invitent à redécouvrir le sens de la symbolique liturgique : nous avons été créés âme et corps, les gestes sensibles disent quelque chose de notre vie intérieure et nous aident à faire grandir la vie de Dieu en nous. L’encens, le silence, la beauté du chant, le fait de se mettre à genoux dans une posture d’adoration, le soin avec lequel nous différencions les différents temps liturgiques : tous ces signes extérieurs sont là pour nous aider à nous attacher toujours plus à la personne vivante du Seigneur Jésus. La participation que nous avons à vivre est avant tout intérieure : nous sommes invités à nous unir avec foi à la réalité de ce que nous vivons, c’est-à-dire au mystère pascal qui est rendu présent devant nous.
Notre évêque donne quelques orientations pratiques pour notre diocèse : que tous (prêtres et fidèles laïcs), nous soyons en capacité à nous remettre en question pour vivre de manière renouvelée la liturgie ; que nous nous formions pour et par la liturgie. Il exhorte non pas à expliquer les rites pendant la liturgie mais à nous émerveiller de la beauté des rites qui nous font approfondir notre foi. Il nous invite à être fidèles aux textes liturgiques. Il nous invite à être vraiment tournés vers le Seigneur en insistant pour que le prêtre ne fasse pas toujours face à l’assemblée mais qu’il soit à certains moments aussi tourné physiquement vers Dieu. Il invite à se rappeler de l’insistance de la réforme liturgiques sur les deux tables de la Parole (ambon) et de l’Eucharistie (autel) et donc à ne pas accorder trop d’importance au pupitre de l’animation qui doit être le plus discret possible. Enfin il nous exhorte à des moments de silence pendant la liturgie : notamment après l’homélie et après la communion.
Je vous invite bien évidemment à lire cette belle lettre que vous trouverez au fond de nos églises (téléchargeable sur https://urlz.fr/jV0O) !
Don Raphaël +
