AVANT / APRES / EMERVEILLEMENT

Cette fin d’année nous oblige à mettre en lumière différents signes pouvant illustrer la fin d’une période :

Dérèglement climatique, crises sanitaire, écologique, économique, guerre, etc… il n’y a pas de fatalisme mais tout est lié.

Mais reprenons nos esprits, non excusez-moi …reprenons notre Esprit !

Une mise en lumière par définition ne peut pas être constituée d’ombre. C’est bien là que l’Espérance doit représenter la clé de voûte de nos réflexions

alors essayons de disserter un peu sur l’avant /après de cette période en cours qui précédera sans aucun doute une nouvelle période à venir porteuse de changement .

Accrochons nos ceintures et essayons de décoller afin de ne plus réfléchir avec notre perception limitée du temps et de l’espace, cela nécessite de travailler son ego

…aïe, aïe, aïe !

À la suite de cette prise de conscience, en acceptant de repousser un peu nos limites nous entrerons alors dans une meilleure appréhension de la notion d’immensité de Dieu et par la même d’essayer d’imaginer l’immensité de son amour.

On entre dans une autre dimension, il y a un avant il y aura un après.

La naissance de Jésus représente bel et bien un avant et un après, ce qui est fondamentalement reconnu aujourd’hui par la quasi-totalité des peuples sur la terre puisque toutes les références historiques sont définies par …avant JC ou après JC.

Alors rendons à César ce qui appartient à Jules, mais les initiales JC dans la phrase précédente sont celles de JESUS CHRIST et non pas celles de Jules …nous ne sommes pas dans la même dimension !!!

La naissance de Jésus est donc devenue la référence incontestée d’un calendrier solaire universel.

EXTRAORDINAIRE … Il y a de quoi s’émerveiller !

Chaque Noël est une invitation à une renaissance et à l’ouverture sur l’émerveillement.

Durant cette période, les yeux des enfants concourent largement à cet état d’esprit général

« L’émerveillement, c’est précisément le moment où émerge en nous une nouvelle dimension, c’est le moment privilégié́ où nous sommes soudain guéris pour un instant de nous-même et jetés dans une Présence que nous n’avons pas besoin de nommer, qui nous comble en même temps qu’elle nous délivre de nous-même. »

 Maurice Zundel

 

C’est pour cette raison que cette fête est et restera extraordinaire. En effet l’ouverture sur l’émerveillement permet de ne plus se regarder soi-même et de laisser la place à l’essentiel, c’est à dire à l’amour.

Dieu nous aime et a besoin de notre Amour, la dynamique ne s’arrête pas.

Cultivons notre émerveillement, cela nous aidera à diminuer notre ego, et par voie de conséquences nous aidera à grandir en structurant notre conversion.

Il y aura un avant / un après, l’émerveillement lui, a été, est, et restera éternel.

Joyeux Noël

L’équipe Musique Emoi

LE MORCEAU CHOISI : Oratorio de Noël de JS Bach (version par J.E Gardiner)

 

Lumineux, majestueux, festif, les qualificatifs ne manquent pas pour caractériser l’Oratorio de Noël de Jean-Sébastien Bach.

Réemployant à bon escient nombre de précédentes compositions commandées par ses mécènes pour des événements profanes, Bach livre une œuvre riche faite à l’origine pour être produite pendant le joyeux temps de Noël entre le 25 décembre et l’Epiphanie (chaque partie correspondant à un épisode de la naissance de Jésus en lien avec la liturgie de cette période).

En s’intéressant aux instruments de musique, on peut s’apercevoir que ceux-ci sont en effectif limité afin de trouver place dans les églises où l’œuvre est produite. En effet, l’œuvre était jouée soit lors de la grande messe du jour, soit l’après-midi aux vêpres.

On notera l’attention toute particulière que Bach accorde aux bergers : les parties II et III de l’oratorio leurs sont en grande partie consacrées avec l’annonce faite aux bergers suivies de l’adoration des bergers. Bach utilise pour son œuvre les évangiles de Luc et de Matthieu, et, tout croyant garde en tête que le Christ descend de l’humble berger David devenu roi et qui gardait le troupeau de son père avant que le Seigneur le choisisse par l’intermédiaire de Samuel ou plus tard de la parabole de Jésus sur la figure du bon pasteur qui va chercher la brebis égarée.

Mais, ici, les bergers ne représentent pas seulement cela. À l’écart de la société et au contact de la nature, le visage buriné par le soleil et le vent, ils gardent les troupeaux, les soignent et les protègent contre les prédateurs et les éléments. Avec les bergers et leurs troupeaux, c’est la Création de la Genèse qui vient rendre hommage en tout premier lieu au Sauveur.

Plus humble et discret que l’épisode des prestigieux rois mages qui représentent les nations se prosternant auprès de l’Enfant, cet événement pourrait presque passer inaperçu, la liturgie actuelle du 25 décembre leur accordant une place lors de la messe de l’aurore qui reste assez confidentielle.

Plus tard dans l’histoire religieuse, les bergers deviendront également les interlocuteurs privilégiés lors des apparitions de la Vierge Marie comme à la Salette ou à Fatima.

Cette naissance discrète de l’Enfant-Jésus, saluée d’abord par les bergers peut nous inviter à confier notre temps de l’Avent et de Noël à la Vierge Marie qui « méditait ses choses dans son cœur » (Lc 2,41-51)

Que portés par l’Esprit-Saint nous ayons à cœur la même délicatesse, la même humilité pour servir nos frères avec amour et discrétion.

JS BACH

LE  COMPOSITEUR :    J.S BACH

Dans notre édito « musique émoi n° 5 », nous vous avions présenté Jean-Sébastien Bach (1685/1750).. Nous élargissons maintenant ce sujet par un bref résumé sur l’environnement dans lequel vivait notre compositeur durant ses 65 années de vie.

Au fil de l’Histoire 1685 à 1750, une Europe déjà en mouvement !

65 ans d’Histoire chargée d’enjeux pour les successions, véritable saga entre royaumes européens !

1685 en France, c’est le règne de Louis XIV et la révocation de l’édit de Nantes (1685) avec la destruction des temples protestants et l’exil de nombreux réfugiés à Berlin (entre autres villes comme Londres ou Amsterdam …). En Allemagne, le grand électeur de Brandebourg Fréderic Guillaume 1er signe le 29 Octobre de la même année l’édit de Postdam qui permet d’accueillir ces « huguenots » fuyant la France.

Après la guerre de trente ans, Le Saint Empire romain germanique est morcelé en duchés et chacun d’entre eux est régi en royaume, où officie un maitre de chapelle.

En Russie, Pierre Le Grand crée Saint Pétersbourg en 1703 (forteresse où est bâtie la cathédrale Pierre et Paul où sont inhumés les empereurs russes).

En Pologne, de 1733 à 1738 se déroule une guerre de succession entre les monarques.

1756/1763 guerre de sept ans, la France cède une partie de son empire à l’Angleterre devenue amie de Frédéric II, roi de Prusse.

Les contemporains de Bach, quelques exemples :

Littérature : Montesquieu, Voltaire, Leibniz

Peinture : Watteau, Fragonard, Boucher, Reynolds, Gainsborough

Musique :

En Allemagne : Buxtehude, le maître de Bach, Pachelbel, Haendel

Telemann (Parrain du second fils de JS Bach).

En Italie : Scarlatti, Vivaldi,

En France : Charpentier, Couperin, Rameau

Jean-Sébastien Bach

Un compositeur qui a vécu entouré de sa famille et pour son art : des œuvres composées au regard de sa foi. C’est un paradoxe de constater que dans ce monde en mouvement, notre compositeur contrairement à d’autres artistes contemporains a su rester fidèle à sa région natale. Cet homme de grande foi et d’humilité, dont les œuvres ont touché autant les ecclésiastiques que les intellectuels, se sentait redevable à Dieu.

Comme son grand père et son père il sera le laquais et violoniste de Johan Ernst frère du duc de Weimar. Sa virtuosité fit de lui l’un des organistes et compositeurs parmi les plus en vue de son époque.

Un influenceur avant l’heure :

Nous retrouvons ses œuvres adaptées ou réinterprétées par des chanteurs modernes (Morane (la fugue de Bach), Procol Harum (la suite pour orchestre N°3 avec « a whiter shade of pale » et le jazzman Jacques Loussier au piano en version Jazz, etc. …).

Nos recherches nous ont amené à découvrir un « trompe l’œil » dédié à notre compositeur, situé dans le 13eme arrondissement de Paris (53 rue Clisson), fresque créée en 1980 par Fabio Rieti (maitre du trompe l’œil et grand amateur de musique).

Le saviez-vous : Pourquoi le concerto BWV 1046 porte le nom de « brandebourgeois » ?

« Le qualificatif de brandebourgeois est dû au musicologue Philip Spitta en 1873, biographe de Bach qui suivant l’usage germanique dédicaça son œuvre au prince Christian-Louis de Brandebourg-Schwedt. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Concertos_brandebourgeois#:~:text=Le%20qualificatif%20de%20%C2%AB%20brandebourgeois%20%C2%BB%20est,%2DLouis%20de%20Brandebourg%2DSchwedt.

Quizz N°20

1 – L’oratorio de Noël de JS Bach se divise en 6 parties et comporte 64 pièces musicales.

a-vrai  b-faux

2 – L’oratorio de Noël a été joué pour la première fois en intégralité à l’église Saint Nicolas de Leipzig entre le 25 décembre 1734 et le 6 janvier 1735.

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3 – Bach a « recyclé » un certain nombre de ses précédentes œuvres pour composer l’oratorio de Noël ?

a-vrai  b-faux

4 – Actuellement, l’œuvre de l’oratorio de Noël de JS Bach fait souvent l’objet de deux concerts du fait de la longueur de l’œuvre.

a-vrai  b-faux

5 – JS Bach s’est inspiré également de cantates profanes pour composer l’oratorio de Noël.

a-vrai  b-faux

Réponses au quizz numéro 19 :

1-b, 2-a, 3-a, 4-a, 5-b