Don Raphaël - Paroisse Catholique de Meyzieu, Jons, Jonage, Pusignan - Paroisse MJJPLe 7 octobre 1571, l’Occident remporte une bataille navale décisive sur les Turcs à Lépante, le Pape dominicain saint Pie V attribue alors cette victoire à Notre Dame du Rosaire que les chrétiens ont invoqué en égrenant leur chapelet.

Dès lors la date a été retenue pour fêter Notre Dame du Rosaire puis le pape Léon XIII en 1883 institua tout le mois d’octobre « mois du Rosaire ». Nous sommes donc invités en ce mois à redécouvrir cette prière simple et belle du Rosaire. C’est saint Dominique qui au XIIIè siècle eut une vision de Notre-Dame lui donnant un chapelet. La Sainte Vierge, que les chrétiens aimaient couronner d’un « petit chapeau » (d’où l’origine du mot chapelet) nous aide à contempler les mystères de la vie du Christ.

Le Rosaire est la couronne de roses que nous offrons à Marie lorsque nous redisons les « Je vous salue Marie » en son honneur. C’est la prière des pauvres, le « psautier de Marie » : alors que les moines chantaient les 150 psaumes, les chrétiens humbles s’y associaient en priant les 150 je vous salue Marie du Rosaire. C’est ce que nous faisons lorsque nous sortons de nos poches notre chapelet et que nous l’égrenons : nous nous associons à la prière de l’Eglise par une prière humble mais très féconde. Il ne s’agit surtout pas d’un « rabâchage » mais d’une prière de contemplation des mystères de la vie du Christ (mystères joyeux, douloureux et glorieux auxquels ont été ajoutés par le pape saint Jean Paul II les mystère lumineux) en prenant la main de Marie. Elle nous accompagne dans notre méditation des mystères du Salut qui viennent transformer notre vie de chaque jour. Si nous avons du mal à prier, du mal à lire les évangiles, du mal à prendre des temps de silence ; prenons humblement notre chapelet et aidons-nous ainsi de Marie. Pendant ce mois d’octobre : pourquoi ne pas essayer de dire notre chapelet ou au moins une dizaine chaque jour ? En allant travailler en marchant ou en voiture, le soir en famille ou seul avant de nous coucher, lors de notre pause déjeuner : ne négligeons pas cette prière toute simple mais tellement féconde ! C’est ce qu’avait magnifiquement compris l’abbé Michel Guérin, humble curé d’un petit village mayennais, Pontmain qui, au sortir de la Révolution française, avait été profondément déchristianisé. Pendant toute sa vie il s’efforça de redonner de la foi à ce village, en particulier en propageant la dévotion mariale et la prière du Rosaire. Alors qu’il était très âgé, la Sainte Vierge elle-même est venue visiter Pontmain en apparaissant à 5 enfants et en écrivant à ses pieds ce message tout simple : « Mais priez mes enfants. Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher ». 

Don Raphaël +