Vive l’eucharistie !
Dans la joie encore des premières communions, dont de nombreux adultes, écoutons le pape François, le 21 juin dernier, dans son discours au Comité d’organisation du Congrès eucharistique national des États-Unis en 2024. (extraits)
Chers frères et sœurs,
Je vous encourage à poursuivre vos efforts pour contribuer au réveil de la foi et de l’amour pour la Sainte Eucharistie, « source et sommet de la vie chrétienne » (Lumen Gentium, n. 11).
Nous connaissons tous le récit de la multiplication des pains rapporté dans l’Évangile de Jean. Les personnes qui ont été témoins de ce miracle sont revenues vers le Seigneur le lendemain dans l’espoir de le voir accomplir un autre signe. Mais le Christ voulait transformer leur faim de pain matériel en une faim de pain de vie éternelle (cf. Jn 6,26-27).
C’est pourquoi Jésus s’est présenté comme le pain vivant descendu du ciel, le vrai pain qui donne la vie au monde (cf. Jn 6, 51). En effet, l’Eucharistie est la réponse de Dieu à la faim la plus profonde du cœur humain, la faim d’une vie authentique, car dans l’Eucharistie, le Christ lui-même est vraiment au milieu de nous, pour nous nourrir, nous consoler et nous soutenir sur notre chemin. Malheureusement, de nos jours, certains fidèles catholiques croient que l’Eucharistie est plus un symbole que la réalité de la présence et de l’amour du Seigneur.
L’Eucharistie est plus qu’un symbole, c’est la présence réelle et aimante du Seigneur. Je crois que nous avons perdu le sens de l’adoration à notre époque. Nous devons redécouvrir le sens de l’adoration en silence. C’est une forme de prière que nous avons perdue. Trop peu de gens savent ce que c’est. Il appartient aux évêques de catéchiser les fidèles à la prière par l’adoration. L’Eucharistie l’exige de nous. À cet égard, je ne peux pas ne pas mentionner la nécessité d’encourager les vocations au sacerdoce, car, comme l’a dit saint Jean-Paul II, « il n’y a pas d’Eucharistie sans sacerdoce » (Lettre aux prêtres pour le Jeudi saint 2004). Nous avons besoin de prêtres pour célébrer la Sainte Eucharistie.
Dans l’Eucharistie, nous rencontrons Celui qui a tout donné pour nous, qui s’est sacrifié pour nous donner la vie, qui nous a aimés jusqu’au bout. Nous devenons des témoins crédibles de la joie et de la beauté transformatrice de l’Évangile seulement lorsque nous reconnaissons que l’amour que nous célébrons dans ce sacrement ne peut pas être gardé pour nous, mais exige d’être partagé avec tous. C’est le sens de l’esprit missionnaire. Vous assistez à la célébration de la messe, vous recevez la communion, vous adorez le Seigneur et que faites-vous ensuite ? Vous sortez et vous évangélisez. C’est ce que Jésus nous demande. L’Eucharistie nous pousse donc à un amour fort et engagé du prochain.
En effet, nous ne pouvons pas vraiment comprendre ou vivre le sens de l’Eucharistie si nos cœurs sont fermés à nos frères et sœurs, en particulier ceux qui sont pauvres, qui souffrent, qui sont fatigués ou qui se sont égarés dans la vie. Deux groupes de personnes nous viennent à l’esprit, que nous devons toujours rechercher : les personnes âgées, qui sont la sagesse d’un peuple, et les malades, qui sont l’image de Jésus souffrant.
Chers amis, le Congrès eucharistique marque toujours un moment important dans la vie de l’Église. En vous confiant à l’intercession maternelle de Marie Immaculée, je vous assure de mes prières pour vous, vos familles. À vous tous, je donne ma bénédiction et je vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Je vous remercie.