Proposition de carême

Saint Joseph : père dans l’ombre

Saint Joseph est lié à Jésus comme une ombre est associée à son sujet. Le pape François reprend cette image de l’ombre pour signifier le lien entre saint Joseph et Jésus. Dans ce septième chapitre de Patris Corde, il semble intéressant de relever le rôle incontournable, mais discret de saint Joseph. Cet homme a exercé une paternité équilibrée. Elle fut d’une part suffisamment forte pour permettre à Jésus de grandir humainement, et d’autre part assumée de façon à signifier la paternité de l’unique Père céleste jusqu’à s’effacer devant elle.

Bien trop souvent l’enfant est vu comme un faire-valoir ou au contraire comme une charge empêchant l’épanouissement personnel. Le père peut subir la pression du monde exigeant un conformisme ou bien mettre la pression à son enfant pour réaliser son rêve qu’il n’a pas réalisé. La mission d’élever un enfant est délicate. Le pape François nous donne cette belle définition de la paternité : « Être père signifie introduire l’enfant à l’expérience de la vie, à la réalité. Ne pas le retenir, ne pas l’emprisonner, ne pas le posséder, mais le rendre capable de choix, de liberté, de départ. » Ce rôle est magnifique… et exigeant. C’est la mission de chaque père biologique, mais pas seulement. Il concerne aussi tous les hommes devant assumer la responsabilité de la vie d’un autre ; tout comme saint Joseph l’a fait avec un enfant qui n’était pas le sien.
L’enfant est transformé peu à peu en un homme accompli, responsable et libre. Joseph a accepté la mission d’élever le fils de Dieu, ce Messie attendu par Israël depuis des centaines d’années. Par son travail patient et discret au coeur du monde, Joseph a su montrer à Jésus la valeur du don de soi.

« Le monde a besoin de pères, il refuse les chefs, il refuse celui qui veut utiliser la possession de l’autre pour remplir son propre vide ; il refuse ceux qui confondent autorité avec autoritarisme, service avec servilité, confrontation avec oppression, charité avec assistanat, force avec destruction. » Il y a des pièges auxquels nous n’échappons pas totalement à cause de nos faiblesses et nos blessures. Ils ne peuvent conduire à la beauté et la joie de l’amour. Au contraire, saint Joseph a su rester chaste, à l’écart de tout type de possession ; il est demeuré libre et a ainsi montré à Jésus le vrai sens de l’Amour ; Aimer c’est tout donner et se donner soi-même.

«Chaque enfant porte toujours en soi un mystère, un inédit qui peut être révélé seulement avec l’aide d’un père qui respecte sa liberté.» Pour Jésus, il s’agit d’un double mystère. Il est homme et Dieu. Sa naissance a dû compliquer la vie de Saint Joseph. Mais c’est à ses soins que Dieu le Père a confié l’éducation de Son Fils. Il reçoit donc du ciel sa charge de paternité ; comme tout homme d’une certaine manière. Cette paternité de Joseph a été pour Jésus un signe qui renvoie à la paternité du Père céleste qu’il a découvert naturellement à ses côtés. De même doit-il en être avec chaque père. Chaque homme exerçant une paternité vis-à-vis d’un autre homme révèle une partie de Dieu. Une absence de paternité ou un mauvais exercice de la paternité peut donc empêcher la découverte de Dieu, sinon du moins provoquer une vision erronée d’un Dieu colère, violent ou indifférent… La liste de nos défauts est longue. Contempler et prier saint Joseph pourra nous permettre de réajuster nos différentes paternités afin de purifier notre vision de Dieu. Nous découvrirons ainsi un Dieu miséricordieux qui livra son fils pour nous sauver et nous offrir la vie éternelle. Qu’à l’exemple de saint Joseph nous puissions vivre à l’ombre de l’unique père céleste et rayonner comme un témoignage par notre liberté.

Wenceslas

Rappel des permanences de confessions :
– Du mardi au vendredi de 8h à 8h45 à saint Sébastien
– Le samedi de 9h15 à 10h à saint Sébastien
– Le mercredi de 9h30 à 10h à Jonage
– Le vendredi de 9h30 à 10h à Jonage
– NOUVEAU : le samedi de 15h à 16h à saint Jean XXIII

Chemin de croix les vendredis de carême : 15h à Pusignan. 12h30 à St Sébastien de Meyzieu.

Je vous salue, Joseph,
Vous que la grâce divine a comblé. Le sauveur a reposé entre vos bras et grandi sous vos yeux. Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

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