Don Raphaël - Paroisse Catholique de Meyzieu, Jons, Jonage, Pusignan - Paroisse MJJPEn écoutant ce passage de l’évangile, certains ont pu déformer le message du Seigneur, voire même la personnalité de Jésus elle-même.

On a pu présenter le christianisme comme une religion des faibles dont le Seigneur serait en fait une personne mièvre, image relayée parfois par certaines représentations picturales et cinématographiques.

Pourtant non, le Seigneur que nous aimons et que nous servons est tout le contraire : il est rempli de force, ce don de l’Esprit-Saint qui donne un courage surnaturel dans les épreuves.

L’évangile de ce dimanche nous l’exprime d’une manière particulièrement éclatante ! Combien il faut de courage pour pardonner à ses ennemis, pour prier pour ses persécuteurs, pour souhaiter de bien à ceux qui nous maudissent !

En entendant cet évangile, nous pensons spécialement à nos frères persécutés à travers le monde au nom de leur foi en Jésus Sauveur.

Devant l’adversité, ils n’ont pas renié mais ont eu le courage de tenir bon. Les chrétiens d’Orient en particulier vivent cet évangile d’une manière qui ne peut pas nous laisser indifférents. Alors qu’on massacre tout l’héritage chrétien de leurs pays, qu’on les empêche de célébrer le culte au Dieu d’amour, ils choisissent à la suite de Jésus de ne pas rendre le mal pour le mal.

Quoi de plus courageux ?

Cela ne signifie en rien une relativisation du mal : nous devons condamner avec toujours plus de force la barbarie qui écrase le christianisme et qui veut en effacer toute trace dans tant de régions, mais nous devons nous battre avec les armes de Jésus, la charité et non la vengeance.

Là où il y a la haine, que je mette l’amour ; là où il y a l’offense, que je mette le pardon disait st François d’Assise.

Regardons et laissons-nous enseigner par nos frères persécutés qui, dans l’épreuve, ne renient pas leur foi, ne relativisent pas leur appartenance au Christ mais répondent à la haine par un surcroît d’amour.

Si nous sommes cohérents, tous nous voudrions crier au Seigneur en entendant ces paroles : c’est impossible, c’est trop pour moi !

Oui, humainement c’est impossible de vivre du message de Jésus ; mais, avec sa grâce, rien est impossible. Dans notre propre pays où nous ne cessons de voir les tensions qui augmentent de toutes part, où l’avenir peut si souvent nous paraître incertain, voulons-nous renouveler notre choix d’être disciples du Christ, ne comptant pas sur nos propres forces mais sur l’Esprit-Saint agissant en nous ?

Prions les uns pour les autres afin que nous soyons toujours plus fidèles à l’Evangile. Amen.

don Raphaël