Don Antoine Drouineau - Curé

Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin…
Au moins, cette année, nous aurons pu faire liturgiquement cette expérience matinale. Joie fraîche du matin de printemps, joie discrète de ceux qui se lèvent tôt, joie silencieuse qui évacue le tumulte violent de la crucifixion, joie prophétique qui annonce le resplendissement de gloire du ressuscité, comme le soleil levant qui chasse les ténèbres.

La joie est un choix. Le choix de la foi.
C’est vrai ! Quelle joie d’avoir la foi ! Quelle joie de choisir de croire !
Quelle joie de faire confiance à ceux qui l’ont vu ! Jésus vivant !

Comme Marie-Madeleine, rendons-nous au tombeau de grand matin. Et bientôt avec Pierre et Jean. Dans une course printanière haletante ou légère. Trépidante aussi. Réconfortante ô combien ! Le tombeau est vide. Ne restent que les linges posés à leur place : le linceul et le suaire. Et Jésus aujourd’hui d’apparaître à ses disciples.
A Pierre en secret. A Marie sa mère sans doute, c’est convenant. A Marie-Madeleine, elle l’a dit. Aux disciples d’Emmaüs, en chemin. Aux onze réunis au cénacle le soir.

Joie indicible ! Il était mort et enterré. Il est vivant et devant eux ! ll l’avait promis.
Marie, elle, retenait toutes ces choses dans son cœur.
C’est avec elle, Marie, que nous vivrons au mieux le temps pascal qui s’ouvre. Cinquante jours ! Dix de plus que le carême. Cinquante jours pour jouir de la présence de Jésus ressuscité. Cinquante jours pour apprendre, avec Marie, comme elle, à faire la synthèse de tous les évènements que nous avons vécus aux côtés de Jésus. Sa Passion, sa mort et sa résurrection !
Et sa promesse ! La promesse de la force qui viendra d’en-haut. D’auprès du Père, en son nom.
Cinquante jours pour nous y disposer.
Ô Jésus ressuscité ! Amen ! Tu es vivant ! Tu es vivant ! Tu es vivant !

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