Don Raphaël - Paroisse Catholique de Meyzieu, Jons, Jonage, Pusignan - Paroisse MJJP

« Il n’y a rien de si grand que l’Eucharistie »*

« Ce qu’on ne peut comprendre et voir, notre foi ose l’affirmer, hors des lois de la nature. » Avec saint Thomas d’Aquin, nous contemplons le mystère de l’Eucharistie en cette solennité du Corps et du Sang du Christ.

Il s’agit bien d’un mystère qui dépasse largement notre intelligence.

Jésus est présent tout entier dans son âme, son corps, son sang et sa divinité ; Lui, Dieu fait homme.

Il est là, dans l’hostie consacrée et même dans une toute petite parcelle d’hostie autant que lorsqu’il était sur la terre à s’entretenir avec ses Apôtres. Il est là, caché derrière les apparences du pain et du vin. Si on est un peu honnête, ça nous dépasse infiniment !

Que la messe soit donnée dans notre langue maternelle ou dans une autre ; que le prêtre essaye de se rendre accessible et d’expliquer ce qu’il est en train de faire ; ça nous dépassera toujours autant. On ne peut pas le comprendre mais on ose pourtant l’affirmer dans la foi. 

Dans la prière du « tantum ergo », nous chantons : « que la foi supplée à la faiblesse de nos sens ». Aujourd’hui, nous sommes invités à poser un acte de foi remplacé devant ce grand mystère de l’Eucharistie : mes sens ne voient, ne goûtent pas que du pain et du vin mais je crois que c’est réellement le Corps et le Sang de mon Seigneur.

Je crois car j’ai confiance en Jésus qui a dit Lui-même à ses Apôtres : « Ceci est mon Corps », « ceci est mon Sang » et non pas simplement, « voici un symbole de mon corps et de mon sang ». 

J’adhère à ce mystère dans l’humilité : mon intelligence pose un acte de confiance. Lorsque je suis à genoux devant le Seigneur et que le prêtre élève le Corps puis le Sang du Christ, je me prosterne en disant avec saint Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Ca serait tellement plus simple de rejeter de l’évangile ce qui nous semble inaudible, dépassé et hors de la rationalité. Tellement plus simple de transformer le mystère de la messe, de la sainte Eucharistie, en un simple repas qui rassemble dans la convivialité les chrétiens autour d’un prédicateur.

Mais non, avec saint Thomas nous redisons notre foi : « c’est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son corps, que le vin devient son sang ». 

L’Eucharistie est « la source et le sommet de toute la vie chrétienne » (Concile Vatican II) : elle vient donc irriguer toutes nos journées, toutes nos actions. Elle est nécessaire à la survie de notre âme.

Le Seigneur nous l’affirme : « Celui qui mange de ce pain vivra éternellement. » Être fidèle à la messe ; faire de notre participation à la messe dominicale une priorité personnelle et familiale fait grandir en nous la vie éternelle. 

Jésus, rendu réellement présent, vient changer l’ordinaire de notre vie en faisant une offrande à la gloire de son Père.

Rendons grâce à Dieu pour ce si grand mystère et demandons lui d’augmenter en nous la foi. Amen.

Don Raphaël SIMONNEAUX +

*citation du curé d’Ars