Jean-Baptiste nous pose cette question aujourd’hui : comment préparons-nous la venue du Seigneur ? Comment préparons-nous la venue du Seigneur dans notre vie ? dans notre être ? Alors regardons les textes…
Tout d’abord, écoutons le prophète Isaïe dans la 1ère lecture : « Tracez droit dans les terres arides une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissée ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets en large vallée ! »
Nous avons ici une photo de l’intérieur du coeur de l’homme : des chemins pas toujours droits, des lieux abîmés par la vie, par des blessures, par notre histoire ; des inégalités de terrains liées à notre personnalité : des creux, des précipices, mais aussi des lieux dominants, des points forts. Les aspérités de ce terrain intérieur peuvent rendre difficiles la venue du Sauveur en nous ; voire même, elles peuvent l’empêcher. La conversion consiste donc à égaliser ce terrain intérieur.
« Tracez droit dans les terres arides, une route pour notre Dieu. » Les « terres arides » sont des terres où la Vie est difficile, où l’amour a du mal à exister ; des terres où le péché a ses racines et détruit le Beau, le Bien. Dans ces lieux de péchés, de mort, nos routes ne sont pas droites. Jean-Baptiste nous invite à les rendre droites. Alors, comment redresser ces voies ? Eh bien, grâce à la lumière de l’Evangile ; grâce à l’enseignement de l’Eglise. C’est Dieu ici qui a la puissance de rendre droit ce qui est courbé. Souvenez-vous de la séquence du Veni Sancte Spiritus que nous chantons lors de la Pentecôte : « Lave nos souillures ; arrose nos aridités ; guéris nos blessures. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est courbé. » L’Evangile, l’enseignement de l’Eglise non seulement nous mettent en garde contre telle ou telle voie qui n’est pas bonne, qui se révèle être source de danger ; mais en plus, ils nous apportent les moyens de corriger et de guérir ce qui est abîmé.
Don Antoine-Joseph +