La liturgie de ce dimanche s’ouvre par une lecture du livre de Job. C’est l’histoire d’un homme riche et distingué qui prenait soin d’offrir des sacrifices à Dieu et qui pensait être à l’abri des malheurs de la vie. Or voilà que tout bascule : en très peu de temps, il perd ses biens, ses enfants et sa santé. Les paroles qui nous sont rapportées en ce jour sont un cri de souffrance. Tout est désordre et contradiction : il désespère et il espère ; il blasphème et il adore ; il est pécheur et il est innocent.
En commentant ce texte, le pape François nous rappelle la situation dramatique de millions d’hommes, de femmes et d’enfants obligés de travailler dans des conditions indignes. Nous pensons aussi à la souffrance et parfois à la révolte de grands malades. Le pape nous recommande de devenir “des artisans de la mondialisation de la solidarité et de la fraternité.” Comme Job, nous nous tournons vers notre Dieu. C’est leur prière et leur révolte que nous faisons monter vers lui. Tout l’Évangile nous dit que Jésus est saisi de pitié devant toute cette souffrance. Et il compte sur nous pour être les témoins passionnés de son amour qui veut sauver tous les hommes.
C’est précisément ce que nous rappelle l’apôtre Paul dans la deuxième lecture. Nous ne pouvons pas nous contenter de bénéficier passivement de cet amour de Jésus. Comme lui, nous sommes envoyés vers ceux qui souffrent. Paul était un passionné de l’annonce de l’Évangile. Son seul but était de gagner les plus grands nombres au Christ. Lui-même disait : “Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile.”
L’Évangile de saint Marc nous plonge en plein dans le ministère de Jésus : ministère de guérison, lutte spirituelle contre les forces du mal qui paralysent l’humanité, ministère de la prière, ministère de la prédication…
Tout l’Évangile nous dit que Jésus est venu “chercher et sauver ceux qui étaient perdus”. Cette mission se continue à travers l’Église, sacrement de l’amour et de la tendresse de Dieu pour les hommes. Les disciples sont envoyés en mission pour “annoncer l’Évangile du salut et guérir les infirmes”. Fidèle à cet enseignement, l’Église a toujours considéré l’assistance aux infirmes comme une partie intégrante de sa mission. Les pauvres et les souffrants sont toujours présents sur notre route. À travers eux, c’est le Christ qui est là. Quand nous rendons visite à un malade, c’est le Christ que nous servons.