Benoît XVI

Samedi dernier Benoît XVI est mort : il a quitté ce monde ayant reçu l’onction des malades et s’étant préparé à rencontrer   Celui qu’il  a  cherché  et aimé durant toute sa vie.

Jeudi ses obsèques ont eu lieu place saint  Pierre,  présidée  par  le  Pape François. C’est l’occasion pour nous tous de rendre  grâce  pour  l’héritage  qu’il  nous a laissé, je pense personnellement en particulier à la beauté de la foi qu’il a voulu nous transmettre, se sentant lui-même  un humble  serviteur  de  la  foi que la tradition de l’Eglise nous a transmise. Voici les mots bouleversants qu’il écrivait il y a un peu moins d’un an :

« Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie. Bien que, regardant en arrière ma longue vie, je puisse avoir beaucoup de motifs de frayeur et de peur, mon cœur  reste  joyeux  parce  que  je  crois fermement  que  le  Seigneur  n’est  pas seulement le juge juste mais, en même temps, l’ami et le frère qui a déjà souffert lui-même mes manquements et qui, en tant que juge, est en même temps mon avocat (Paraclet). À l’approche de l’heure du jugement, la grâce d’être chrétien me devient toujours plus claire. 

Être chrétien me donne la connaissance, bien plus, l’amitié avec le juge de ma vie  et  me  permet  de  traverser  avec confiance la porte obscure de la mort.

À ce propos, me revient sans cesse à l’esprit ce que Jean rapporte au début de l’Apocalypse: il voit le Fils de l’homme dans toute sa grandeur et tombe à ses pieds comme mort. Mais Lui, posant sur lui sa main droite, lui dit: “Ne crains pas! C’est moi.” (cf. Ap 1, 12-17). »

Prenons le temps de relire les grands textes   de   Benoît   XVI   qui   montrent   l’attachement humble et profond qu’il avait pour le Seigneur. Voici par exemple les mots bouleversants qu’il a écrit dans son encyclique Deus caritas est auxquels je repense souvent : « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre  avec  un  événement,  avec une  Personne  qui  donne  à  la  vie  un  nouvel horizon et par là son orientation décisive. »

Merci, cher Benoît XVI !

Reposez en paix !

Don Raphaël +