Pour que l’Esprit Saint nous habite

Voilà une période liturgique bien étrange !
Un petit « Avent », en somme.
Après l’Ascension, les disciples sont dans l’attente. Ils attendent la venue, non encore celle du Christ dans la gloire, mais d’abord celle de l’Esprit Saint : « Vous allez recevoir une force ».
Dès maintenant, il nous est possible de nous préparer à la fête de la Pentecôte. Nous pouvons augmenter notre désir de vivre encore plus sous « l’influence » de l’Esprit Saint : dociles à la volonté de Dieu, puisqu’il veut toujours notre bien et se propose de nous combler de son amour.
Peut-être pourrions-nous lui demander particulièrement l’un de ses « sept dons de son Amour » ?
La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.
L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, les Écritures, à distinguer l’erreur de la vérité. Par ce don, chaque chrétien peut devenir un authentique théologien.
La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’œuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu. Elle donne le sens de la Précarité de l’univers. La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle soutient les martyrs mais aide aussi au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel. C’est l’héroïsme de la petitesse.
Le conseil : c’est le don du discernement spirituel. Il ajuste ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.
La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.
La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.
Don François-Marie, diacre