Chers frères et soeurs,

En entrant dans ce temps sacré du Carême, on peut être habité par des sentiments contradictoires.

Certains d’entre nous se préparent peut-être à faire de la godille pendant ce Carême : « la conversion, c’est fatiguant et trop difficile : surtout éviter de se remettre en question ! » On ouvre une parenthèse dans l’année liturgique, et on attend que ça passe. D’ailleurs ça finit toujours bien à Pâques.

Pour d’autres parmi nous, ce peut être la peur.
Peur de cette faim des années précédentes, dont on a un souvenir encore précis, presque physique. Dégoût d’avance à l’idée des privations, des repas plus fades, de cette eau plus froide. Peur de quitter notre confort et nos habitudes. Angoisse de faire des efforts envers telle personne qui nous insupporte et que nous insupportons aussi.

Enfin, peut-être que pour d’autres encore, c’est, au long des Carêmes précédents, un sentiment diffus d’échec répétés, et de résolutions non tenues. Notre bonne volonté initiale semble bien souvent annulée, écrasée par la réalité de nos pauvres forces humaines.
Bref si vous avez l’un de ces sentiments, réjouissez-vous !
car ce Carême 2022 ne sera certainement pas comme tous les autres. Mais pour cela, il nous faut bien le commencer.

Nous pouvons bien sûr prendre des résolutions pour nous convertir vraiment – nous tourner vers le Seigneur – dans trois grands axes que le Christ
nous indique lui-même : prière, jeûne, aumône (Matthieu 6).

Mais alors, halte à la présomption et à la culpabilité qu’engendrent des objectifs inatteignables et non atteints.
Nos efforts doivent être réalistes. Quitte à choisir un effort par semaine, qui se décline chaque jour en un « PPPP » : plus petit pas possible. On peut ainsi progresser chaque semaine et allonger le pas !

De plus, le Carême a un caractère social.
C’est bien ensemble que nous irons jusqu’à Pâques ! Il ne sert donc à rien de se priver de tout et d’être insupportable avec notre prochain. Mieux vaut donc pardonner et bien manger, que jeûner et ennuyer les autres.

Enfin, et surtout, pouvons-nous espérer que ce Carême soit l’occasion de regarder le Christ avec des yeux neufs ?
Dans l’évangile des tentations au désert, le Seigneur nous montre combien l’Ecriture lui est une respiration.

Puissions-nous donc nous rapprocher de la Parole de Dieu pendant ce Carême, la lire chaque jour, et pourquoi apprendre par cœur les passages que nous aimons ?

Don François-Marie

Message de notre évêque aux étudiants et jeunes pros concernant le pélé du Puy :

Chers jeunes,
Les 2 et 3 avril prochains aura lieu le pèlerinage interdiocésain vers le Puy-en-Velay.
Tous les étudiants et jeunes professionnels des diocèses de la région Auvergne- Rhône-Alpes sont invités. Je vous y attends pour marcher avec vous, prier avec vous, rêver avec vous. Nous serons plus de 800 à marcher avec Marie et nous répondrons à l’appel reçu par Saint François : Va, rebâtis mon Eglise.
(…) Les inscriptions se font sur le site peledupuy.fr jusqu’au 27 mars, tarifs réduits jusqu’au 12 mars.
Dans le même élan, la pastorale des jeunes vous invite, pendant toute la durée du carême, à partager vos idées pour rebâtir et rêver notre Eglise sur le site peledupuy.fr ou sur les réseaux sociaux avec le hashtag #40JoursPourRever.
Au-delà de cette consultation, je vous encourage à rejoindre d’autres jeunes pour vivre une authentique expérience synodale. L’Eglise compte sur vous !

Bon dimanche à tous.
Votre archevêque Olivier de Germay